«La peur des organismes génétiquement modifiés a été fabriquée de toutes pièces»

Les organismes génétiquement modifiés restent controversés en Europe alors qu’ils sont abondamment cultivés ailleurs dans le monde. Où en est-on ?

Dans le monde, les OGM à caractère médical sont acceptés unanimement. Ils ne posent de problèmes qu’appliqués aux plantes cultivées. Non qu’elles soient néfastes pour la santé et l’environnement; elles ont fait l’objet d’intenses campagnes de dénigrement non fondées scientifiquement. Aujourd’hui, le monde est divisé en deux. D’un côté, les pays qui ont adopté les biotechnologies agricoles OGM de type transgénèse : le continent américain et l’Asie. En Afrique, certains pays comme l’Afrique du Sud les développent depuis longtemps pour répondre à des problèmes agronomiques. Et de l’autre, l’Europe qui, à l’exception de l’Espagne et du Portugal, a refusé ces techniques. La Chine et les Etats-Unis sont en train de prendre une avance considérable, en investissant massivement sur les nouvelles technologies d’édition du génome (NBT pour « new breeding techniques »), précises, peu coûteuses. L’Europe, avant de refuser les plantes OGM, était très en avance. Elle est désormais marginalisée. Elle n’est à l’origine que de 9% des brevets relatifs à CrispR, la nouvelle biotechnologie montante, alors que la Chine et les Etats-Unis en ont déposé chacun plus de 40%.

Que s’est-il passé en Europe pour que s’installe cette panique au milieu des années 1990?

La peur a été fabriquée de toutes pièces, et il y a de nombreux responsables. Au premier rang de ceux-ci, Greenpeace qui en a fait un fonds de commerce. Après la fin des essais nucléaires français à Mururoa, Greenpeace a dû se trouver un nouveau thème porteur pour contrer la fuite des donateurs. Les OGM ont été cyniquement vus comme une planche de salut. Bruno Rebelle, qui fut directeur exécutif de Greenpeace en France à partir de 1997, l’a dit ouvertement : « Nous n’avons pas peur des OGM (…). Ils sont peut-être une merveilleuse solution pour un certain type de société, mais justement, c’est le projet de société dont nous ne voulons pas. »
Greenpeace a ciblé les OGM en surfant sur la peur qu’avait engendrée la crise de la vache folle. La Une de Libération fin 1996, titrant « Alerte au soja fou », a eu un effet dévastateur. Un faisceau d’attitudes convergentes a encouragé la défiance

envers les OGM : le choix marketing de Carrefour d’étiqueter ses produits « sans OGM » comme si c’était dangereux, les atermoiements de l’Institut national de la recherche agronomique (Inra) et des syndicats agricoles partagés ou hésitants, ou le « deal » politicien passé en 2007 entre le président Sarkozy et les Verts lors du Grenelle de l’environnement (abandon des campagnes des ONG contre le nucléaire en échange de l’interdiction totale des plantes OGM et des expérimentations en plein champ). Et, à partir de 2008, les gouvernements français successifs ont franchement œuvré pour entraver le développement des biotechnologies végétales agricoles.
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http://www.fondapol.org/etude/des-outils-de-modification-du-genome-au-service-de-la-sante-humaine-et-animale/ www.fondapol.org/etude/des-plantes-biotech-au-service-de-la-sante-du-vegetal-et-de-lenvironnement/ http://www.fondapol.org/etude/ogm-et-produits-dedition-du-genome-enjeux-reglementaires-et-geopolitiques/




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