Système Macron : quand tombent les masques
Natacha
Polony a raison qui nous dit que l’affaire Mila est un assez extraordinaire
révélateur. Sans revenir en détail sur les faits, on va quand même rappeler que
la jeune fille a été victime d’agressions sexistes, homophobes et racistes de
la part d’internautes se plaçant pour l’insulter sous l’autorité d’Allah. Dès
ce moment-là, une rafale d’infractions pénales suscitant en réponse, l’usage
justifié d’une liberté fondamentale. Rappelons au passage qu’elle a été moins
vulgaire qu’un des pitres de France Inter, radio de service public payée par
les citoyens, chantant que « Jésus étant pédé, il fallait l’enculer ». L’usage
de cette liberté fondamentale entraînant un massif et terrifiant lynchage
comportant à nouveau sexisme, homophobie et racisme et surtout, nouvelle
délinquance de masse avec des menaces de mort dont on sait que s’agissant de l’islam
il ne faut pas les prendre à la légère. Tout le monde sait les conséquences,
déscolarisation, protection policière pour la famille de Mila, vie bouleversée
et saccagée.
Force est de constater à quel point, dans ces quelques jours
les masques sont tombés. Tout d’abord à tout seigneur tout honneur l’État qui
envoie sur les plateaux sa Garde des Sceaux socialiste qui en profite pour
rétablir le délit de blasphème. Après avoir demandé à un procureur d’ouvrir une
enquête préliminaire scandaleuse contre la victime. Un État qui s’avère
incapable de faire respecter la loi et d’apporter aux citoyens de ce pays la
sécurité à laquelle ils ont droit. Incapable d’assurer à la jeune Mila une
scolarisation pourtant obligatoire, incapable d’assurer sa sécurité et celle de
sa famille autrement qu’en l’entourant de gardes armés (!). Incapable d’assurer
une répression sans faiblesse des centaines d’infractions commises puisqu’encore
aujourd’hui, alors qu’il faut ne faudrait que quelques minutes pour identifier
les auteurs, il n’y a eu aucune arrestation, aucune garde à vue, aucun déferrement,
aucune comparution immédiate. La justice est autrement diligente dès lors qu’il
s’agit de réprimer férocement le mouvement social.
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