Guillaume Bigot : Contre la Covid, Macron a déjà inoculé le vaccin de la défiance
Des dizaines de milliards de dollars ont été investis dans l’espoir de réaliser des profits colossaux. C’est un jeu de go planétaire. C’est aussi une course de vitesse. Pour une firme, dire que son vaccin fonctionne, c’est capter de nouveaux financements, c’est faire s’envoler ses cours de bourse et faire chuter ceux des concurrents. Voilà pourquoi, certains labos ont communiqué avant même de disposer de certitudes sur l’efficacité ou l’innocuité de leurs vaccins.
Dans ce contexte, l’UE n’a pas joué le rôle d’un booster. À la décharge de Bruxelles, on n’avait jamais mis aussi peu de temps pour élaborer un vaccin, ni pour commencer à l’injecter. Londres a d’ailleurs actionné des clauses particulières des traités pour devenir le premier pays du monde à autoriser le vaccin Pfizer-BioNtech.