"L'année où le politique s’est masqué" par Christophe Boutin, politologue français et professeur de droit public


On retiendra sans doute de l'année 2020 qu’elle a été celle où un pouvoir politique en pleine dérive autocratique a décidé d'avancer masqué pour mieux imposer ses normes.

La dérive autocratique semble difficilement contestable. En 2020, le pouvoir en France est en effet plus que jamais à l’Élysée, le gouvernement suivant docilement les consignes données par les conseillers du Château et le Parlement ne servant guère que de chambre d'enregistrement – quand on ne le contourne pas simplement par le biais des ordonnances. À situation exceptionnelle, réponse exceptionnelle dira-t-on ? Pas seulement, de même que la continuité supposée avec les principes de la Ve république « revivifiée » par le quinquennat n’explique pas une telle diminution des contre-pouvoirs politiques ou juridiques. Bénéficiant – malgré lui, mais sachant fort bien en tirer profit – des avantages de la situation exceptionnelle causée par la crise sanitaire, le pouvoir macronien semble lancé dans une fuite en avant pour réaliser « quoi qu’il en coûte » les réformes qui avaient mis les Français dans la rue en 2018 et 2019.

Mais 2020 restera l'année où ce pouvoir aura choisi d'avancer masqué pour mieux diluer la responsabilité de ses choix. Face aux à ces urgences sanitaire et climatique, au nom desquelles nos concitoyens sont sommés de se projeter plus encore dans cet avenir dont la majorité d’entre eux ne veut pas, le pouvoir politique se cache en effet derrière les masques de l’expertise et du consentement collectif.

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