Éric Anceau : « La défiance à l’égard des élites françaises ne date pas d’aujourd’hui »


Revue Conflits. Quelle serait pour vous la définition des élites la plus pertinente ? Comment expliquer qu’elles sont aujourd’hui objet de défiance, source de fantasmes, cœur de toutes les théories complotistes ? Est-ce que cela a toujours été le cas ?

Éric Anceau.
Il existe plusieurs acceptions du terme, que l’on retrouve dès le XIVe siècle, et qui demeurent valables aujourd’hui. Les élites, ce sont à la fois ceux qui exercent le pouvoir, ceux qui le conseillent et l’assistent dans l’exercice de ses fonctions, et dont les contours peuvent être plus flous que pour le premier groupe, mais aussi ceux que l’on considère comme les meilleurs ou les plus remarquables au sein d’un groupe social déterminé. Ceux qui aspirent au pouvoir peuvent déjà faire partie de ces élites ou constituer une contre-élite. On voit donc que le terme se définit pour partie objectivement et pour partie subjectivement par la légitimité que les membres des élites paraissent avoir pour en faire partie, par la représentation que la société se fait d’eux. La République, née dans la Rome antique où la res publica, la chose publique, unissait le peuple au Sénat, nécessite une confiance entre dirigés et dirigeants qui sont censés gouverner pour le bien commun. C’est à ce prix que l’on mérite de faire partie des élites républicaines.


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