Bienvenue dans le nouvel ordre sexuel - Par Valérie Toranian


Dans un essai audacieux et courageux, la philosophe et psychanalyste Sabine Prokhoris s’attaque au nouveau tabou suprême, la vache sacrée du néoféminisme, le mouvement #MeToo. Sa critique remet en question le fondement même du mouvement comme « révolution » féministe. La libération de la parole autour de #MeToo et #balancetonporc ? Un mirage. Sabine Prokhoris ne se contente pas, comme un certain nombre de féministes universalistes, de pointer les « dérives » du mouvement. Elle réfute pied à pied, argument contre argument, la logique totalitaire qui sous-tend cette nouvelle vision du monde où l’offense faite au nom du ressenti de la victime crée une rupture à l’intérieur même du système judiciaire.


La philosophe décortique les éléments de cette parole libérée. Derrière le langage séducteur et les slogans à l’emporte-pièce, elle piste les renoncements dévastateurs. Elle s’empare des jugements rendus par la justice dans différentes affaires qui ont défrayé la chronique (Sandra Muller, l’initiatrice de #balancetonporc, Adèle Haenel…). Elle décrit la déstabilisation de l’institution judiciaire avec ces juges, soucieux de l’air du temps, qui piétinent les sacro-saints principes de contradiction et de la présomption d’innocence pour une « plate soumission à la vox populi ». Désormais « c’est le ressenti d’une victime qui mesure et définit sans contestation possible les faits de harcèlement ». Si Sandra Muller a ressenti être « tombée dans une faille spatio-temporelle » qui a duré des années après que son « porc », le producteur XXX, ait déclaré dans une soirée arrosée à Cannes qu’il « allait la faire jouir toute la nuit », alors son ressenti suffit à caractériser le harcèlement, le délit. La « bonne foi » devient un argument indiscutable.

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#JeSoutiensNosForcesDeLOrdre par le Collectif Les Citoyens Avec La Police