La fin de la Chrétienté - De Chantal Delsol

Dans son nouvel essai, La fin de la chrétienté (Cerf), le professeur émérite des universités en philosophie et membre de l’Institut décrit la métamorphose de la civilisation occidentale. Un bouleversement qui explique, selon elle, les graves querelles de notre temps, mais qui peut aussi, paradoxalement, être une chance.


N'en déplaise aux déclinistes, la fin de la civilisation chrétienne n'est pas la fin du monde. Ce qui se joue à travers l'inversion normative et la transformation radicale des mœurs, c'est le retour du monde païen. Un livre fondamental pour comprendre cette mutation. Un grand livre de Chantal Delsol.

Seize siècles de Chrétienté s'achèvent. Le temps présent connaît une inversion normative et philosophique qui nous engage dans une ère nouvelle.
La transition est brutale. Elle est difficile à accepter pour les défenseurs de l'âge qui s'efface.
De même que le vieillard tend à colorer le monde de sa propre décrépitude et à le voir décadent, de même il est des chrétiens qui, aujourd'hui, se plaisent à contempler le déclin du monde dans leur propre déclin.
Nous assistons en fait à une métamorphose. Le temps païen qui s'ouvre restaure les anciennes sagesses en même temps que les anciennes sauvageries. Le grand Pan est de retour.
L'ère chrétienne qui s'achève avait vécu sur le mode de la domination. Le christianisme doit inventer un autre mode d'existence. Celui du simple témoin. De l'agent secret de Dieu.


Chantal Delsol: «Les Français sont-ils devenus athées?»


TRIBUNE - Les Français seraient désormais 51 % à ne pas croire en Dieu, soit une proportion en hausse, selon un sondage réalisé par l’Ifop et rendu public voilà cinq jours. Les sociétés occidentales ont adopté d’autres croyances, d’autres religions ou spiritualités, et d’autres morales, juge la philosophe.

Un seuil symbolique a été franchi: désormais plus de la moitié de la population française se dit incroyante. C’est même l’ensemble du Vieux Continent et sans doute l’Occident tout entier qui est en train de voir s’effacer la religion de ses pères.

Le mouvement dont l’ampleur éclate aujourd’hui sous nos yeux a commencé il y a bien longtemps, sans doute avec les philosophes du XVIIIe siècle et même avant. Le judéo-christianisme porte en lui le doute, parce qu’il porte l’idée de vérité. Aussi avance-t-il dans l’histoire habité par sa propre mise en cause.

ou

Chantal Delsol: «La civilisation occidentale ne disparaît pas, elle se transforme. Mais jusqu’où?»

Par Alexandre Devecchio

La thèse de votre essai est que seize siècles de chrétienté s’achèvent. N’est-ce pas un peu radical comme postulat?

Ce n’est pas radical si l’on comprend bien qu’il ne s’agit pas de décrire la fin du christianisme comme religion. Le christianisme tend à s’effacer dans certains pays, et notamment dans la zone occidentale, mais il se déploie ailleurs, il va et vient, et il n’y a aucune raison aujourd’hui de parler de sa fin. Mais je parle de la chrétienté, c’est-à-dire du christianisme en tant que civilisation: il s’agit d’une civilisation dont les mœurs et les lois dépendent des dogmes chrétiens. Cette civilisation est clairement achevée depuis la fin du XXe siècle.



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