Faut-il absolument, pour satisfaire une ambition et
amplifier le cours d'une carrière, se battre pour une mauvaise cause et donner
son nom à des dispositions législatives dangereuses ?
Je ne peux pas éviter d'en parler : cette députée qui se
pose en vigie et en gardienne de la décence en ligne est celle qui en même
temps a été accusée par cinq de ses ex-assistants parlementaires de propos
racistes, sexistes et homophobes (Mediapart). Ils ont déposé plainte pour
harcèlement moral.
"Un tableau mensonger" selon Laetitia Avia qui a
annoncé son intention de déposer plainte pour diffamation (Le Figaro).
Quoi qu'il en soit, cette péripétie pour le moins vient
troubler la merveilleuse candeur humaniste d'un combat qui n'avait pas besoin
de cela pour voir discutée sa légitimité.
Le fait que Sibeth Ndiaye - pour la première fois, un
porte-parole est classé dernier dans le baromètre des ministres (Le Point) -
ait vanté une proposition de loi portée "avec brio" ne rassure pas,
bien au contraire.