Pierre-Henri Tavoillot: «Il est excessif de dire que les jeunes ont été sacrifiés par le Covid-19»
LE FIGARO. - Nous avons arrêté l’économie occidentale pendant deux mois pour sauver les plus fragiles, nos aînés. A-t-on «sacrifié» les jeunes dans cette crise?
Pierre-Henri TAVOILLOT. - Le mot «sacrifice» est très excessif, surtout si l’on pense à d’autres périodes de l’histoire de France, comme pendant la Première Guerre mondiale, par exemple. Donc: prudence avec les termes. Par ailleurs, c’est l’ensemble de la société et de l’économie qui est mis en difficulté par le confinement, toutes générations confondues. Si le prix à payer pour certains jeunes est important, c’est parce que, quand on se construit et qu’on construit sa vie professionnelle, certains mois sont décisifs. Je pense aux élèves de terminale ou à tous ceux qui, en fin d’études, allaient se présenter sur le marché de l’emploi ou avaient décroché un stage. Je pense surtout à cette jeunesse des ni-ni-ni: ni en emploi ni en formation ni en études, qui échappe aux radars et aux circuits de l’État-providence. Mais là, rien de nouveau: elle était déjà oubliée avant la crise.
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