Alain Borer : « L’écriture inclusive est un code exclusif »

Ce grand défenseur de la langue française tire à boulets rouges sur l’écriture inclusive, que Jean-Michel Blanquer vient d’interdire à l’école.


Pourquoi renoncer au bonheur de parler français ? Tel est le sous-titre du récent Speak White !, publié chez Gallimard par l'écrivain et poète Alain Borer, qui s'insurge contre l'invasion de la langue de Molière par un anglais lui-même dénaturé. La question pourrait tout autant valoir pour l'écriture inclusive, dont le ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, vient d'interdire l'usage à l'école en raison de sa « complexité » et de son « instabilité ».

On aurait cependant tort de s'en tenir à une simple critique utilitaire. L'écrivain défenseur assidu de notre langue souligne ainsi que l'écriture dite « inclusive » porte atteinte à la relation unique au monde de l'oral et de l'écrit dans le français, et à sa fluidité qui a toujours placé l'esthétique au-dessus de la grammaire.

Le Point : Que pensez-vous de l'écriture inclusive ?

Alain Borer :
J'en pense pis que pendre ! L'écriture dite « inclusive » est ignorante de la langue française, laide, sourde, simpliste, moralisante et d'ailleurs illisible. Le plus grave tient en ceci que cette disposition idéologique est imposée extérieurement à la langue française : elle la maltraite parce qu'elle la méconnaît. Les questions de discriminations, telles qu'elles sont formulées aux États-Unis principalement, se trouvent mécaniquement rabattues sur la langue française : sous ses affichages progressistes, ce sont des formes d'autocolonisation et des signes profonds de déculturation.

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