Suppression du corps préfectoral : Macron veut inféoder les préfets - Par Laurent Sailly

Sous l’apparence séduisante d’une ouverture à la société civile, la réforme de la fonction publique conduite à marche forcée vise à assujettir la haute fonction publique au pouvoir politique.


Dans son discours de commémoration du bicentenaire de la mort de Napoléon, le président de la République avait salué en Bonaparte celui qui avait su améliorer « la forme de l’État », « au travers entre autres des préfets et des maires qui se déployèrent bientôt partout dans le pays et permirent à la Nation de rester Une ».

Devenu premier consul après le coup d’État du 18 Brumaire, Napoléon Bonaparte avait alors décidé d’une réforme en profondeur de l’organisation de l’État. C’est ainsi que le 17 février 1800, il créait la fonction de préfet (loi du 28 pluviôse an VIII). Dans chaque département, le «préfet sera chargé seul de l’administration», était-il écrit.

LA DÉCONSTRUCTION DE L’ÉTAT : APRÈS LE DÉLITEMENT, LE DÉMANTÈLEMENT

« En même temps », Jean Castex déclenchait la polémique en annonçant la disparition du corps préfectoral comme l’a rapporté le site Acteurs Publics.

Si la fonction en tant que telle est vouée à perdurer dans la mesure où l’État compte toujours sur ces hauts fonctionnaires pour le représenter dans les régions et les départements et pour mettre en œuvre les politiques du gouvernement, le statut particulier qui guide le parcours des préfets tout au long de leur carrière va quant à lui disparaître.

Une information révélée par Acteurs Publics qui précise que la fonction tend à devenir un emploi sur lequel on serait détaché pour un temps, comme les administrateurs civils le sont aujourd’hui sur des postes de sous-préfet.

L’idée est aussi de « fonctionnaliser » le poste de préfet, c’est-à-dire y nommer des « non professionnels » sous couvert d’une ouverture à la société civile. Une mesure qui s’inscrit dans la grande réforme de la haute fonction publique décidée par le président de la République en avril dernier.

Cette réforme sera sans doute présentée comme une simplification, une cohérence et une efficacité renforcées de la haute administration. La vérité est qu’elle affaiblirait l’État, tout spécialement par la suppression du corps préfectoral.

Jean-Louis Thiériot, député LR de Seine-et-Marne a dénoncé sur Twitter un « démantèlement de l’État » et un « affaiblissement de l’autorité ». « Préfet est un métier qui s’apprend de postes en postes. »

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