La France contre les dingos et la "rééducation à l'américaine" - Par Mathieu Bock-Côté

La France résiste ! Et plus qu’on le croit. La perplexité, le bon sens et notre art de vivre sont nos meilleurs armes contre le progressisme made in USA. Une nation qui vénère Fabrice Luchini ne pourra jamais être complètement woke.


Pour un Québécois, il n’y a rien de plus beau à voir que la saine perplexité du Français, qu’il soit de gauche ou de droite, devant les manifestations de la révolution woke qui traverse en ce moment l’Atlantique. Elle fait sa force dans une époque qui a perdu la tête. Il est naturel de ne pas vraiment comprendre un théoricien surdiplômé ou un militant fanatisé à peine sorti de la crèche, expliquant de manière pontifiante que l’homme et la femme n’existent pas et que la nouvelle norme en matière d’identité sexuelle est la fluidité identitaire. Il est naturel de ne pas comprendre cette forme inédite d’antiracisme fondée sur le procès de l’universalisme et la survalorisation d’une conscience raciale revendicatrice et revancharde poussant chacun à s’enfermer dans son silo ethnique. Il est naturel de sursauter quand on apprend que les grandes entreprises américaines imposent à leurs employés des stages pour apprendre à devenir moins blancs et qu’on découvre que certaines universités veulent décoloniser l’enseignement des mathématiques ou de la physique. Et il est tout aussi naturel de pousser un grand soupir d’exaspération devant les délires de l’écriture inclusive et de se rassurer en disant que cette sottise, comme tant d’autres, finira bien par passer. On veut croire que la folie idéologique se dissipe avec l’âge et qu’en prenant de la bedaine, on prend aussi de la raison, ce qui était peut-être vrai autrefois, mais l’est malheureusement moins maintenant.

Matthieu Bock-Côté: «Rééducation à l’américaine»


CHRONIQUE - L’idéologie racialiste américaine cherche à s’exporter, comme si elle entendait se poser comme norme à suivre pour toutes les sociétés.

Il est bien vu, ces jours-ci, de présenter Joe Biden comme un nouveau Roosevelt, ambitieux et pragmatique, courageux et modéré. Celui qui passait hier encore pour un gaffeur hasardeux prend désormais les traits du bon géronte, consacrant sa présidence à la réconciliation d’un pays fracturé. Mais cette image rassurante ne résiste pas à la réalité des faits et masque bien mal la nouvelle poussée de fièvre idéologique associée au wokisme qui traverse la société américaine, très présente dans l’aile gauche de son propre parti. Celle-ci n’est pas loin de considérer Joe Biden comme un président de transition, alors qu’une nouvelle garde s’installe dans un pays dont les coordonnées identitaires de base se transforment. Il laisse croire à un retour au calme alors que tout s’embrasse.

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La nouvelle révolution américaine vient des campus mais n’y est plus cantonnée: son idéologie se déploie désormais dans les administrations publiques et privées. Et comme le notait récemment Christopher Caldwell dans la National Review, c’est au nom du concept d’équité qu’elle se déploie. Le principe d’équité prétend accomplir l’égalité à l’américaine mais en fait le falsifie, en liquidant la référence à l’individu pour la reporter à l’échelle raciale: chaque groupe identifié par la bureaucratie diversitaire doit être représenté dans tous les domaines de l’existence sociale selon son poids dans la population, sans la moindre nuance. Le monde se laisse absorber par un fantasme mathématique. Mais surtout, on ne saurait tolérer d’autre explication à la moindre disparité dans la représentation que par le «racisme systémique».

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