Insécurité : ces moulinets gouvernementaux que criminels et délinquants prennent exactement pour ce qu’ils sont... - Par Xavier Raufer
Alors que le ministre de l’intérieur avait annoncé l’interdiction des mortiers d’artifice en octobre dernier, ce sont ce samedi soir dernier des riverains excédés par le trafic de crack au quartier Stalingrad qui ont semble-t-il tiré sur les dealers en plein Paris.
Le 1er mai 2003, le porte-avions Abraham Lincoln arrive à San Diego, son port d'attache, de retour d'Irak. Sur le pont, grimé en pilote de l'aéronavale, le président Bush roule des mécaniques sous la fameuse banderole MISSION ACCOMPLISHED. Huit ans et demi après, l'ultime soldat américain fuit piteusement l'Irak, un pays en guerre civile - et 400 000 morts. Même si le cas est certes plus bénin, c'est une énormité de même envergure que lâche M. Darmanin, ministre de l'Intérieur, sur BFMTV le 28 avril. Parlant des voyous, le ministre lance "La peur est en train de changer de camp". Or dans la période, le réel criminel, c'est ça :
- Partout en France, des patrouilles sont agressées, policiers et gendarmes molestés, tirs de mortiers d'artifice, jets de pierres et de cocktails-Molotov. Dans les Yvelines, 100 cas de violences urbaines en deux semaines d'avril, dont 66 attaques sur les forces de l'ordre - compte des syndicats policiers. Le commissariat de Trappes y est assiégé 6 soirs de suite.
- Des forces de l'ordre à bout de souffle, à bout de nerfs, subissent et font le gros dos, pourchassés par des voyous déchaînés.
Or un voyou est toujours réaliste : sinon, il est mort ou en prison. Leur réalisme c'est ça : je crains la répression ... si elle existe. Mais sous Darmanin - Dupond Moretti, c'est répression zéro.
