La révolte de l’État régalien - Par Nicolas Baverez

Le malaise de l’armée est le symptôme d’un mal plus profond et plus général : la déliquescence de l’État et la décomposition de la nation.


Les tribunes publiées par des généraux à la retraite puis par des militaires de tout rang soulignant le risque de guerre civile qui nécessiterait l'intervention de l'armée pour rétablir l'ordre public témoignent du délitement de la démocratie et de l'État en France.

Sur le fond, le constat dressé de l'effondrement de la sécurité est incontestable. Il rejoint l'avertissement lancé par Gérard Collomb, qui n'est pas connu pour avoir le profil d'un général putschiste, lors de son départ du ministère de l'Intérieur le 3 octobre 2018, soulignant que « la loi du plus fort a pris la place de la République » et que l'« on vit côte à côte, je crains que demain on ne vive face à face ». Par ailleurs, avec l'opération Sentinelle, l'armée se trouve déjà engagée sur le territoire national à hauteur de 7 000 hommes pour contribuer à la lutte contre le terrorisme. Dans sa forme, en revanche, l'appel suivi d'une pétition nationale viole le principe de loyauté et de neutralité des armées. Et ce au moment où sa violation par Jair Bolsonaro a conduit, au Brésil, l'ensemble des chefs d'état-major à démissionner pour garantir son respect.

https://pourunenouvellerepubliquefrancaise.blogspot.com/https://grandeschroniquesdefrance.blogspot.com/https://parolesdevangiles.blogspot.com/https://raymondaronaujourdhui.blogspot.com/

#JeSoutiensNosForcesDeLOrdre par le Collectif Les Citoyens Avec La Police