Cybercriminalité : la (coupable) stratégie de l’autruche ? - Par Xavier Raufer

4,4 millions de dollars de rançon ont été versés aux hackers d’un pipeline aux Etats-Unis. Nous n’étions pas prêts face au Covid, les pouvoirs publics se sont-ils préparés pour faire face à la cybercriminalité qui s’abattra inévitablement sur nous ?


Colonial pipeline : pour la distribution de carburants, la veine jugulaire de la côte Est des États-Unis ; la mère des infrastructures critiques du pays. Du port texan de Houston (sur le golfe du Mexique), à celui de New York, ce réseau de pipe-lines de près de 9 000 km. (avec ses embranchements) est le dispositif de distribution d'énergie majeur de l'hémisphère occi­dental. Essence, diesel, kérosène : 45% de ce que l'Est du pays utilise passe par ses tuyaux. Sans arrêt depuis 60 ans, il transporte par jour 460 million de litres de carbu­rants divers. Et l'aire immense qu'il couvre ne compte nulle alternative pour le transport de carburants.

Or au fil des années, l'industrie des pipe-lines est devenue hyper-connectée - et plus s'accroît la connectivité, plus le piratage est aisé. Cela, les hackers de DARKSIDE l'ont bien vu. Qu'est-ce que ce cyber-gang ? Washington n'a pas idée. Le président Biden a "des raisons de pen­ser" que "les pirates opèrent depuis la Russie". Le FBI est moins sûr : "Russie ou Europe orientale" dit un de ses experts. Encore et toujours, l'intraitable problème de l'attribution de toute attaque numérique.

Où qu'ils soit, Darkside a d'abord explosé les défenses de Colonial Pipeline, puis capturé et encrypté 100 gigabytes de ses données ; enfin, exigé une rançon. Question cruciale : ces pi­rates ont-ils "kidnappé" les données administratives de Colonial Pipeline (e-mails... fichier de personnels... facturation...) ou - bien pire - ses serveurs industriels (assurant la marche du réseau, sa surveillance, etc.) ? L'entreprise réalise lors du drame qu'elle "ne comprend pas bien" la logique de sa propre informatique et réagit selon le dicton texan "Boucler l'écu­rie à clé quand le cheval a été volé". Elle ferme, presque six jours, son réseau entier, puis paie (avoue-t-elle) 4,4 millions de dollars de rançon en Bitcoins. Peut-être plus par des voies indi­rectes ; après quoi - surprise ! - Darkside disparaît : ses sites du Darknet s'évaporent, ses "por­tefeuilles" numériques de Bitcoins sont vidés.

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