Démographie : À long terme, une politique nataliste est plus efficace qu'une politique d'immigration - Par Laurent Chalard

Dans son rapport, François Bayrou estime que la natalité et les migrations doivent «assurer l'avenir démographique» de la France. La seconde solution n'est que temporaire, estime Laurent Chalard, car les descendants d'immigrés adoptent à terme les comportements de sous-fécondité de leur pays d'accueil.


FIGAROVOX. - « Avec la crise du Covid-19, l'impensable étant survenu, il ne devient plus impensable. Dès lors, un climat pessimiste pourrait peser sur le désir d'enfant de nos concitoyens, mais il faut se ressaisir » , écrit François Bayrou dans son pacte démographique. Faut-il imputer la baisse de la natalité à la crise sanitaire ?

Laurent CHALARD. -
La diminution de la natalité en France est un phénomène structurel, engagé depuis une décennie, qui a été accentué ces derniers mois par un facteur conjoncturel, la crise sanitaire de la Covid-19.

Après avoir atteint un point haut depuis la fin des Trente Glorieuses, avec 802 224 naissances enregistrées en 2010 en France Métropolitaine, leur nombre a chuté de plus de 10 %, pour passer sous la barre des 700 000 en 2020. Cette baisse est attribuable à deux facteurs : une réduction du nombre de femmes en âge de procréer, les générations nombreuses issues du baby-boom n'étant plus en âge d'avoir des enfants, et un déclin de la fécondité, qui s'éloigne du seuil de remplacement des générations (2,06 enfants par femme), s'expliquant principalement par le recul de l'âge à la première maternité.

En effet, les femmes peu diplômées issues des classes populaires qui concevaient auparavant leur premier enfant relativement jeune, alignent de plus en plus leur comportement de fécondité sur les femmes cadres, conduisant à une généralisation du phénomène de première maternité tardive, ce qui réduit mécaniquement l'indice de fécondité. Il s'ensuit que si la crise sanitaire de la Covid-19, tout du moins pendant la phase de confinement de mars-avril 2020, a effectivement contribué à faire chuter temporairement la natalité neuf mois plus tard, elle n'est pas à l'origine de cette évolution. Par contre, elle arrive au plus mauvais moment, venant renforcer une tendance structurelle, d'où l'ampleur du fléchissement constaté entre décembre 2020 et février 2021.

https://pourunenouvellerepubliquefrancaise.blogspot.com/https://grandeschroniquesdefrance.blogspot.com/https://parolesdevangiles.blogspot.com/https://raymondaronaujourdhui.blogspot.com/

#JeSoutiensNosForcesDeLOrdre par le Collectif Les Citoyens Avec La Police