Nicolas Bouzou : Reparlons de la réforme de l'Etat
Au-delà de la sortie du "quoi qu'il en coûte", il faudra aussi réfléchir à dépenser mieux - sur la santé notamment - et moins globalement. Une réforme s'impose.
Le "quoi qu'il en coûte" était la bonne politique ou, plus exactement, la moins mauvaise. Nous en percevons aujourd'hui les bénéfices. Les entreprises viables qui ont subi, à partir de février 2020, la récession la plus grave depuis huit décennies, sont encore à peu près toutes là. A cause des prêts garantis par l'Etat (PGE), elles sont plus endettées. Mais, grâce à eux, elles ont davantage de liquidités. D'ailleurs, elles investissent et créent à nouveau des emplois. L'économie française a ainsi généré 86 000 postes au premier trimestre, un résultat qui confirme que le marché du travail ne s'est pas effondré depuis le début de la catastrophe sanitaire. Le maintien du pouvoir d'achat des salariés permet à la consommation de repartir fortement. La conjoncture économique est bonne, et elle le restera tant que la situation sanitaire s'améliorera (si ce n'est pas encore fait, faites-vous vacciner d'urgence !).