Alexandre Soljenitsyne "Le déclin du courage": Combat pour une liberté responsable - Par Chantal Delsol


Exilé aux Etats-Unis, Soljenitsyne a stupéfié l'Occident par ce "discours de Harvard" où il a pointé le désastre d'un individualisme occidental interdisant toute visée du bien commun. Chantal Delsol revient sur cette surprenante critique parallèle du communisme et des démocratie occidentales en récusant l'idée que l'ancien dissident de l'URSS ait été un réactionnaire, mais en le plaçant dans la famille des libéraux-conservateurs.

Œuvre collective : De Platon à Soljenitsyne, revenir aux sources de la pensée politique (mechantreac.blogspot.com)

CHANTAL DELSOL est professeur émérite des universités en philosophie politique, auteur d'ouvrages de philosophie, d'essais et de romans, chroniqueur au Figaro, membre de l'Institut (Académie des sciences morales et politiques).


Le 8 juin 1978 Alexandre Soljénitsyne disait aux étudiants de l'université de Harvard :
« Non, je ne peux pas recommander votre société comme idéal pour transformation de la nôtre. (…) Nous avions placé trop d’espoirs dans les transformations politico-sociales, et il se révèle qu’on nous enlève ce que nous avons de plus précieux : notre vie intérieure. À l’Est, c’est la foire du Parti qui la foule aux pieds, à l’Ouest la foire du Commerce : ce qui est effrayant, ce n’est même pas le fait du monde éclaté, c’est que les principaux morceaux en soient atteints d’une maladie analogue. »

Alexandre Issaïevitch Soljénitsyne est né le 11 décembre 1918 à Kislovodsk (Russie). Mobilisé en 1941 dans les rangs de l’Armée rouge, il est arrêté à la veille de la victoire pour avoir prétendument insulté Staline dans une lettre à un ami, et purgera huit ans de détention et trois de relégation. En 1962, la parution d’Une journée d’Ivan Denissovitch, peinture véridique de l’univers du Goulag jusque-là tabou, révèle un écrivain au monde entier. Le Premier Cercle puis Le Pavillon des cancéreux assureront sa gloire. Le prix Nobel de littérature lui est décerné en 1970. En décembre 1973, paraît à Paris (en version russe) L’Archipel du Goulag, tableau de la terrible répression exercée en Union soviétique sur des millions de citoyens. Le scandale est énorme : en février 1974, Soljénitsyne est déchu de sa citoyenneté et expulsé de son pays : il se fixera d’abord en Suisse puis aux États-Unis. À la chute de l’URSS, sa nationalité lui est restituée et il rentre en Russie, près de Moscou, où il vivra jusqu’à sa mort, survenue le 3 août 2008.
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