L’impérialisme russe est-il une fatalité ? - Par Raphaël Chauvancy


Le mot de Méchant Réac® - Par Laurent Sailly

L’officier supérieur des Troupes de marine, Raphaël Chauvancy analyse la permanence de l’impérialisme russe depuis ses origines. Ivan III, en épousant Sophie Paléologue, hérite du symbole impérial byzantin et fonde une tradition expansionniste que son petit-fils Ivan IV radicalise en se proclamant « tsar de toutes les Russies ». La Russie se conçoit dès lors comme empire, non comme nation, avec une vocation à dominer ses voisins. Cette logique s’appuie sur l’enclavement géographique, l’absence de classes moyennes et la concentration du pouvoir entre élites successives – boyards, apparatchiks, oligarques – qui maintiennent la répression et l’inégalité. À l’inverse, la France a bâti une tradition de respect des souverainetés et des droits de l’Homme. La guerre en Ukraine illustre cette constance russe mais pourrait paradoxalement isoler Moscou, marginalisée face aux pôles occidentaux et chinois. Raphaël Chauvancy conclut qu’une Russie apaisée n’est pas impossible, mais nécessiterait l’émergence d’une véritable société civile et la fin du pouvoir oligarchique.

Raphaël Chauvancy
L’impérialisme russe est-il une fatalité ?

Lire l'article ICI