Effacer l’Antiquité de notre culture, c’est renier l’humanisme - Tribune Collective

L’Antiquité gréco-latine, son étude et son héritage sont gravement mis en cause dans les pays occidentaux. Il est crucial pour notre avenir de les défendre, soulignent les signataires, tous professeurs d’université français et italiens, hellénistes, latinistes, historiens et philosophes*.


L’étude de l’Antiquité est nocive. Voilà ce qu’affirment aujourd’hui des professeurs d’histoire de l’Antiquité, de latin et de grec, dans certaines universités américaines. Un mouvement parti de Stanford est, en effet, en train de remettre en cause l’existence de ces disciplines (les «classics») sur les campus, au motif qu’elles imposeraient dans l’éducation un «suprémacisme blanc d’inspiration néocoloniale» (comme l’a exposé Raphaël Doan sur FigaroVox le 11 mars dernier). S’ajoute à cela qu’en France, un débat naît sur l’abandon par les musées nationaux des chiffres romains dans les cartels d’exposition, car le public est supposé ne pas ou plus savoir les lire. Au lieu d’apprendre les chiffres romains, supprimons-les !

«Effacer l’Antiquité de notre culture, c’est renier l’humanisme» (lefigaro.fr)

* Ce texte, dont l’initiative revient à Bertrand Lançon, professeur émérite à l’université de Limoges, et Stéphane Ratti, professeur à l’université de Bourgogne-Franche-Comté, a été cosigné par Eugenio Amato (université de Nantes, Institut universitaire de France), Pierre Assenmaker (université de Namur), Martin Aurell (université de Poitiers), Guillaume Bady (CNRS), Hugues Berthelot (université d’Angers), Philippe Blaudeau (université d’Angers, Institut universitaire de France), Guillaume Bonnet (université de Bourgogne-Franche-Comté), Fabrice Bouthillon (université de Brest), Rémi Brague (Institut de France), Aldo Corcella (université de la Basilicate), Pierre Cosme (université de Rouen), Chantal Delsol (Institut de France), Raphaël Demes (université de Lille), Thomas Deswarte (université d’Angers), Michel Erman (université de Bourgogne-Franche-Comté), Michel Fartzoff (université de Bourgogne-Franche-Comté), Angélique Ferrand (université de Nantes), Beatrice Girotti (université de Bologne), Benjamin Goldlust (université de Bourgogne-Franche-Comté), Alexandre Grandazzi (université de la Sorbonne), Sylvain Janniard (université de Tours), Didier Marcotte (université de la Sorbonne, Institut universitaire de France), Paul-Marius Martin (université de Monpellier), Bertrand Mineo (université de Nantes), Jean-Fabrice Nardelli (Marseille), William Pillot (université d’Angers), Élisabeth Pinto-Mathieu (université d’Angers), François Ploton-Nicollet (École nationale des chartes), Rémy Poignault (université de Clermont-Auvergne), Vincent Puech (université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines), Daniel Russo (université de Bourgogne-Franche-Comté), Jean-Marie Salamito (université de la Sorbonne), Gilles Sauron (université de la Sorbonne), Giampiero Scafoglio (université de Côte d’Azur), Georges-Henri Soutou (Institut de France), Antonio Stramaglia (université de Bari), Pierre Vermeren (université de Paris I-Panthéon-Sorbonne), Jean-Louis Voisin (université Paris XII), Vincent Zarini (université de la Sorbonne).
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