Klaus Kinzler (Sciences Po Grenoble) : J'ai essayé de défendre un point de vue divergent


Accusé d’être « islamophobe » par des militants, Klaus Kinzler revient sur les événements qui ont conduit à sa dénonciation.


Encore un enseignant placé sous protection policière pour avoir voulu débattre d'un sujet manifestement tabou sur certains campus en France : la place de « l'islamophobie » dans le champ universitaire. Depuis qu'il a vu son nom exposé à la vindicte publique sur les murs de l'IEP de Grenoble et sur les réseaux sociaux, qualifié d'« islamophobe » et de « fasciste » par des militants persuadés que tout débat sur l'islamisme est une offense faite aux musulmans, le professeur d'allemand Klaus Kinzler ne décolère pas.

Depuis cette affaire, les syndicats étudiants sont dans la tourmente, déchirés entre leur volonté de défendre une ligne politique antiraciste radicale et des méthodes de désignation de l'ennemi qui ne leur font pas honneur. Le scandale n'en finit pas de rebondir, les jeunes syndicalistes de l'IEP ayant réclamé, hier, « des excuses » à l'enseignant pour ses propos jugés « offensants ». Kinzler s'est confié à nous lors d'un entretien approfondi où il revient sur les ressorts d'une intolérance intellectuelle qui lui est insupportable.

Le Point : Pouvez-vous revenir sur les faits qui ont conduit à l'affichage de votre nom sur les murs de l'IEP de Grenoble et sur Twitter ?

Klaus Kinzler :
En novembre et décembre, j'ai eu de vifs échanges avec une collègue dans un échange de mails où – pour faire simple – je contestais, dans le titre d'un événement de l'IEP, la Semaine de l'égalité, « Racisme, antisémitisme et islamophobie », la mise sur le même plan des deux premiers concepts et du troisième. Cette histoire est devenue publique à la suite des accusations de harcèlement et d'atteinte morale violente à l'encontre de cette collègue de la part du laboratoire Pacte affilié au CNRS, sous prétexte que j'aurais mis en cause les travaux académiques de celle-ci. Ces mails ont beaucoup circulé, y compris auprès d'étudiants. Puis j'ai découvert sur le tard une campagne lancée sur Facebook et Instagram par l'Union syndicale, l'unique syndicat étudiant de l'IEP, contre moi et un collègue.

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