Pierre-Henri Tavoillot : La suspension d’AstraZeneca le prouve, la politique n’arrive plus à distinguer le danger et le risque

Plusieurs pays européens, dont la France, ont suspendu le recours au vaccin AstraZeneca. Le principe de précaution, flou et obsédant, paralyse le raisonnement politique, argumente le philosophe Pierre-Henri Tavoillot.


LE FIGARO.- L’utilisation du vaccin d’AstraZeneca a été suspendue en Autriche puis dans cinq autres pays européens, dont l’Allemagne et la France. Le principe de précaution n’est-il pas invoqué à tort pour gérer des risques liés à l’incertitude? Un risque est-il nécessairement une menace?

Pierre-Henri TAVOILLOT. -
Cette séquence révèle une fois de plus le caractère flou et nocif dudit principe de précaution. Pris à la lettre, il concerne des risques mal connus dont les conséquences ignorées pourraient être terribles et surtout irréparables (art. 4 de la charte de l’environnement). Mais, à l’usage, il est devenu une formule creuse, du type «dans le doute, abstiens-toi», voire «il faut viser le risque zéro!».

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C’est méconnaître une différence capitale entre le danger et le risque. Le danger est la cause possible d’un dommage ; le risque est la probabilité pour ce danger d’advenir. Un exemple? Vivre est dangereux pour la santé, car on risque d’être malade et même de mourir. Au nom du principe de précaution, faudrait-il donc s’abstenir de vivre? Autres exemples: la viande rouge comme le glyphosate sont cancérogènes. C’est prouvé, ils sont dangereux. Mais, à moins de manger une côte de bœuf à chaque repas, arrosée d’un litre de glyphosate, le risque sera faible.

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