Nicolas Baverez : la revanche d’Arthur de Gobineau

Les idéologies du racialisme et du décolonialisme qui promeuvent «la construction d’un homme nouveau, assigné à résidence par sa race, son ethnie, sa religion ou son sexe» et souhaite une humanité «déchirée en races et en communautés irréductiblement opposées» n’ont d’autre point de départ que la doctrine politique du racisme établie au dix-neuvième siècle par Arthur de Gobineau.


Arthur de Gobineau publia L’Essai sur l’inégalité des races humaines entre 1853 et 1855. Sa thèse consistait à affirmer que l’histoire se confond avec celle des races, qui obéissent à une classification et un ordre stricts et immuables: «L’humanité est divisée en races selon une hiérarchie logique, permanente et indélébile.» Il en déduisait trois conclusions: la critique radicale de la démocratie fondée sur l’égalité entre les individus ; le bien-fondé de la colonisation qui assurait la domination de la race blanche censément supérieure ; la course inévitable des sociétés et des civilisations vers le néant du fait du métissage de la population.

Bien plus que Darwin, Gobineau est donc l’inventeur du racisme érigé en doctrine politique, à partir de postulats faussement scientifiques. Ses idées, restées marginales en France, ont prospéré en Allemagne, notamment à travers son amitié avec Wagner, et aux États-Unis, où elles furent utilisées par les partisans de l’esclavage. Elles contribuèrent à la violente crise de la démocratie de la fin du XIXe siècle, marquée par une double poussée populiste et antisémite, puis à l’émergence du totalitarisme nazi fondé sur l’idolâtrie de la race.

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