Malédiction des enfants gâtés : quand l’Occident oublie les rudes défis surmontés sur le chemin de la prospérité - Par Christophe de Voogd


Le mot de Méchant Réac® - Par Laurent Sailly

Christophe de Voogd analyse la thèse du philosophe belge Maarten Boudry sur la « malédiction des enfants gâtés ». Selon lui, plus une société devient riche et démocratique, plus elle critique le système qui lui a permis cette prospérité. Il éclaire ce paradoxe en retraçant ses racines historiques et culturelles. Il rappelle que des figures comme Thoreau ou Marx dénonçaient le capitalisme tout en profitant de ses avantages. Cet oubli des épreuves passées – famines, guerres, épidémies – nourrit aujourd’hui des idéaux de « sobriété heureuse » ou de décroissance.
L’Occident, marqué par un progrès technologique continu et une paix durable depuis 1945, a progressivement oublié les épreuves passées – famines, guerres, épidémies – qui structuraient la vie des générations antérieures. La mémoire des tragédies du XXe siècle s’efface, aggravée par l’effondrement de l’enseignement historique et la domination de mythes tels que le « bon sauvage » ou la décroissance. Malgré les faits – 900 millions de personnes sorties de la pauvreté en trente ans grâce à la mondialisation –, le débat public reste dominé par poncifs et ressentiment.
Christophe De Voogd conclut que cette ingratitude paradoxale fragilise les démocraties. Il propose la gratitude comme antidote : reconnaître que liberté et prospérité sont héritées des efforts séculaires de générations passées.

Christophe de Voogd
Malédiction des enfants gâtés : quand l’Occident oublie les rudes défis surmontés sur le chemin de la prospérité

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