Alain Bauer : « On assiste à une tiers-mondisation de la police »

Le 16 février 2020, Mehdi, un jeune Marseillais était abattu par la police après un braquage qui a mal tourné. À la suite de cela, une soixantaine de « jeunes », venus des quartiers mal-famés mais aussi de l’extrême gauche ont attaqué le commissariat en dénonçant des violences policières. Comment en est-on arrivé là ?

La France est un pays où l’on mourait de moins en moins et où la mort violente est devenue un sujet insupportable. On est passé de 150 homicides pour cent mille habitants à moins de deux en quatre siècles. La durée moyenne de la vie augmentait et on avait interdit toutes les mesures homicides. Donc dès qu’il y a une mort liée à une confrontation avec l’État, quelle que soit sa nature, il y a une réaction populaire considérable. De plus la police, qui a le monopole de la violence légitime, est considérée comme ne l’ayant plus. Et le pouvoir politique est de moins en moins apte à assumer ses responsabilités en termes de sécurité publique. De ce fait, tout événement qui se termine mal, génère un mouvement de répulsion alimenté médiatiquement.
Aujourd’hui, la police est considérée comme responsable et coupable de beaucoup de choses, de vraies exactions qu’il ne faut pas sous-estimer, mais elle subit aussi un climat de rejet général de la loi et d’incompréhension devant ses méthodes d’intervention.
Mais ce n’est pas nouveau. Ça a commencé dans les années 50 et 60 et s’est accéléré dans les années 70 et 80. Ces réactions sont des enfants de mai 68. La France n’étant pas un pays où l’on négocie la paix mais où l’on négocie la loi. On produit de la loi mais on ne sait pas comment l’appliquer : du coup on en négocie les effets. On est toujours entre deux extrêmes, entre rien et trop. On ne sait jamais traiter le sujet intermédiaire. Aujourd’hui, la police est considérée comme responsable et coupable de beaucoup de choses, de vraies exactions qu’il ne faut pas sous-estimer, mais elle subit aussi un climat de rejet général de la loi et d’incompréhension devant ses méthodes d’intervention.

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