« Selon que vous serez un citoyen honnête ou un voyou »



Globalement, le confinement est non seulement bien observé par les citoyens français mais, de plus, bien accepté par ceux-ci. La France, en période de crise aigue comme celle du coronavirus, s’unit au-delà des tensions.

Pourtant, la France ne serait pas dans l’état actuel, si elle ne subissait pas les attaques progressistes et droit-de-l’hommistes habituelles.



Depuis le 16 mars dernier, le confinement est allègrement violé dans les quartiers dits « sensibles », dans lesquels les délinquants continuent à se livrer à leurs activités habituelles. Mais, alors qu’il vient d’alourdir les sanctions contre ceux qui ne respectent pas le confinement, le gouvernement annonce qu’il se montrera plus conciliant avec les contrevenants des banlieues. En effet, Laurent Nuñez, numéro 2 du Ministère de l’Intérieur, a déclaré « que faire respecter dans certains quartiers les fermetures de commerces et de faire cesser les rassemblements » n’étaient pas une priorité. Les préfets approuvent. Si le pays est en guerre, il ne peut y avoir de zones de non-droit sanitaire dans ce qui sont, « en période de paix » les fameux territoires perdus de la République ! Les policiers, déjà épuisés par un an de conflits sociaux, mal protégé physiquement contre le virus, se retrouvent à nouveau seuls dans les banlieues, sans ordre, sans soutien hiérarchique (informations Valeurs Actuelles).



Mais ces derniers jours, une étape de plus a été franchie. Plusieurs mutineries ont éclaté dans les prisons ces jours-ci. La suppression (normale) des parloirs pour cause de pandémie dans des prisons en sous-capacité d’accueil (les prisons ne sont pas, selon moi, surpeuplée mais manquent de places et de personnels pénitentiaires) est l’une des raisons principales. Pour faire baisser la pression, le ministère de la Justice a annoncé vouloir libérer 5000 détenus condamnés jusqu’à cinq ans de d’emprisonnement en fin de peine (informations Institut Pour la Justice). Ajoutons à ces délinquants, tous ceux qui ont été condamnés à des courtes peines (moins de 2 ans fermes) et qui n’ont pas été écroués.



Policiers et gendarmes, médecins et soignants, magistrats et personnels de l’administration pénitentiaires, le chef de guerre Macron loue, à longueur de discours, la qualité professionnelle de chacun d’eux. Mais sans moyens, le meilleur des combattants ne peut lutter. L’Etat c’est d’abord (et avant tout) le régalien – police, justice, armée, santé publique – lorsque le président Macron aura rangé sa « panoplie de Clémenceau », il faudra qu’il s’en souvienne.



Selon que vous serez une honnête citoyen ou un voyou…



Les Animaux malades de la peste de Jean de la Fontaine



Un mal qui répand la terreur,
Mal que le Ciel en sa fureur
Inventa pour punir les crimes de la terre,
La Peste (puisqu'il faut l'appeler par son nom)
Capable d'enrichir en un jour l'Achéron,
Faisait aux animaux la guerre.
Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés :
On n'en voyait point d'occupés
A chercher le soutien d'une mourante vie ;
Nul mets n'excitait leur envie ;
Ni Loups ni Renards n'épiaient
La douce et l'innocente proie.
Les Tourterelles se fuyaient :
Plus d'amour, partant plus de joie.
Le Lion tint conseil, et dit : Mes chers amis,
Je crois que le Ciel a permis
Pour nos péchés cette infortune ;
Que le plus coupable de nous
Se sacrifie aux traits du céleste courroux,
Peut-être il obtiendra la guérison commune.
L'histoire nous apprend qu'en de tels accidents
On fait de pareils dévouements :
Ne nous flattons donc point ; voyons sans indulgence
L'état de notre conscience.
Pour moi, satisfaisant mes appétits gloutons
J'ai dévoré force moutons.
Que m'avaient-ils fait ? Nulle offense :
Même il m'est arrivé quelquefois de manger
Le Berger.
Je me dévouerai donc, s'il le faut ; mais je pense
Qu'il est bon que chacun s'accuse ainsi que moi :
Car on doit souhaiter selon toute justice
Que le plus coupable périsse.
- Sire, dit le Renard, vous êtes trop bon Roi ;
Vos scrupules font voir trop de délicatesse ;
Eh bien, manger moutons, canaille, sotte espèce,
Est-ce un péché ? Non, non. Vous leur fîtes Seigneur
En les croquant beaucoup d'honneur.
Et quant au Berger l'on peut dire
Qu'il était digne de tous maux,
Etant de ces gens-là qui sur les animaux
Se font un chimérique empire.
Ainsi dit le Renard, et flatteurs d'applaudir.
On n'osa trop approfondir
Du Tigre, ni de l'Ours, ni des autres puissances,
Les moins pardonnables offenses.
Tous les gens querelleurs, jusqu'aux simples mâtins,
Au dire de chacun, étaient de petits saints.
L'Ane vint à son tour et dit : J'ai souvenance
Qu'en un pré de Moines passant,
La faim, l'occasion, l'herbe tendre, et je pense
Quelque diable aussi me poussant,
Je tondis de ce pré la largeur de ma langue.
Je n'en avais nul droit, puisqu'il faut parler net.
A ces mots on cria haro sur le baudet.
Un Loup quelque peu clerc prouva par sa harangue
Qu'il fallait dévouer ce maudit animal,
Ce pelé, ce galeux, d'où venait tout leur mal.
Sa peccadille fut jugée un cas pendable.
Manger l'herbe d'autrui ! quel crime abominable !
Rien que la mort n'était capable
D'expier son forfait : on le lui fit bien voir.
Selon que vous serez puissant ou misérable,
Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir.


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