Renaud Girard: «Pour ne pas laisser la situation s’enliser, la France doit reprendre l’initiative»



FIGAROVOX.- Comment analysez-vous la crise actuelle du COVID-19 en France?
Renaud GIRARD.- Face à une croissance exponentielle du nombre des Français infectés par le virus du COVID-19, face à un risque très concret d’engorgement des hôpitaux, le gouvernement a décidé de confiner la population entière. C’est une décision qui se comprend, parce que le virus est extrêmement contagieux et qu’il peut provoquer, chez les personnes fragiles, des pneumonies nécessitant des soins intensifs à l’hôpital. Cependant, cette stratégie ne peut pas être durable.
Combien de temps pouvons-nous mettre tout un pays à l’arrêt?
Ne succombons ni à la panique, ni à la dictature de l’émotion, cela ne mène nulle part. Il faut avoir un point de vue global sur la crise actuelle et intégrer tous les paramètres (sanitaires, économiques…). Un confinement trop prolongé aurait des effets économiques, sociaux et psychologiques dévastateurs. Se poseront les questions des troubles dans les prisons, des quartiers sensibles, des suicides dus à la solitude ou des violences familiales. Mais surtout la terrible crise financière et économique de 2008 ne serait rien par rapport à la crise économique qui nous menace si l’activité ne reprend pas. Une crise économique d’une telle ampleur pourrait détruire des dizaines de milliers d’entreprises et faire elle aussi des morts (suicides de salariés au chômage à cause de la récession ou de chefs d’entreprise, de commerçants et d’agriculteurs ruinés …). Cette récession gigantesque surviendrait alors que l’État est déjà lourdement endetté (100 % du PIB). Or un arrêt prolongé de l’activité impliquerait une explosion de la dette publique. D’une part, l’État devrait consentir des dépenses imprévues et massives pour subventionner longuement une économie à l’arrêt. D’autre part, l’absence totale d’activité et la fermeture des commerces signifient l’absence de rentrées fiscales pour l’État (pas de TVA...). On pourrait très bien assister alors à une faillite et à un effondrement financier de l’État. Si l’État est en faillite, cela implique notamment que les policiers, les militaires et le personnel soignant ne pourront plus être payés et que notre système hospitalier sera détruit. Aujourd’hui, on confine pour désengorger notre système hospitalier. Très bien. Mais un confinement trop long risque de provoquer une crise financière et économique qui détruira bien plus profondément notre système de santé. Le remède (le confinement) pourrait finalement être bien pire que le mal (le COVID-19). Ce serait absurde.
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