Eloge de l'Hypocrisie : Le totalitarisme « nounou » égalitaristo-festif marquera-t-il la fin de l’Histoire ?

L'hypocrisie est mal comprise. En la classant dans la catégorie des maladies sociales, nous passons à côté de sa véritable valeur. Nous oublions qu'elle est le socle de notre société. Une méprise d'autant plus inquiétante que le monde actuel est en train de se bâtir sur son déni. C'est ce nouveau puritanisme qu'attaque et déconstruit ce livre. Le numérique donne des armes décisives à ces nouveaux parangons de la vertu. Ils ont à leur disposition des techniques de persuasion et de contrôle qu'aucune dictature d'hier n'a pu posséder. La société de la transparence, qui est fatalement celle de la surveillance permanente, va stopper la roue de l'histoire. Finies les ambiguïtés fécondes, les ombres protectrices, les obscurités où l'on se réfugie. Nous serons tenus de participer à la grande farandole des gens honnêtes. L'hypocrisie traditionnelle était la condition indispensable de notre liberté. Donc de notre existence. C'est l'individu qui meurt avec elle. Une charge contre les tartuffes du xxie siècle. Professeur à l'université de Bordeaux, Olivier Babeau est président de l'Institut Sapiens. Il a notamment publié La Nouvelle Ferme des animaux (2016) et L'Horreur politique (2017).


Le totalitarisme « nounou » égalitaristo-festif marquera-t-il la fin de l’Histoire ?
Dans le prolongement de l’Éloge de la Folie d’Erasme, Olivier Babeau écrit cet essai iconoclaste dans lequel il dénonce le nouveau puritanisme consistant à tenter d’éliminer ce socle de notre société qu’est l’hypocrisie. Non pas dans le sens uniquement négatif qui lui est prêté habituellement et n’en constitue que l’un des aspects, nous dit-il, mais dans sa dimension structurante, qui en fait une réalité importante depuis toujours.

Il existe quantité d’occasions où nous pratiquons ce double-langage avec la plus complète approbation sociale. Il ne viendrait à personne l’idée de traiter d’hypocrite une personne répondant avec politesse à qui l’agresse verbalement; pourtant il s’agit bien d’une hypocrisie, puisque l’agressé bouillant intérieurement choisira de n’en rien laisser paraître, même s’il sait bien que l’assistance saura interpréter son air impavide.

Vouloir à tout prix lui substituer la transparence revient à nous retirer l’une des conditions indispensables de notre liberté, pour lui préférer des formes de contrôle et de surveillance permanente dont toute bonne dictature pourrait rêver ou que tout monde aseptisé pourrait receler.

Car, ce qui en jeu ici, à travers en particulier la révolution numérique, est la remise en cause de nos propres contradictions, qui nous sont consubstantielles. Chercher à les annihiler revient à promouvoir le conformisme et l’égalitarisme, menant ainsi tout droit à des formes de despotisme que nous aurions tort de sous-estimer.

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