«La désobéissance civile n’est pas un droit et prend le risque d’un rapport de force» - Par Pierre-Henri Tavoillot


LE FIGARO. - Faut-il prendre au sérieux les appels à la désobéissance civile quise multiplient sur les réseaux sociaux?

Pierre-Henri TAVOILLOT. -
Étonnamment, les manifestations sont plus rares en France que dans de nombreux autres pays européens (Pays-Bas, Italie, parfois même en Allemagne) où des mouvements souvent désorganisés et brutaux ont éclaté. Chez nous, la contestation dans la rue est encore assez faible, ce qui est singulier au regard de notre histoire politique plutôt conflictuelle.

Comment l’expliquer? Il me semble que notre sentiment actuel est double: d’un côté, une forme de fatalisme face à un événement que personne ne maîtrise ; de l’autre, l’exaspération à l’égard d’un horizon de retour à la normalité sans cesse repoussé. La vaccination avait donné un grand espoir, mais il a été ébranlé par l’apparition des variants. D’où une nouvelle course contre la montre inquiétante entre vaccins et variants. Dans cette tension extrême, dramatique même, j’ai du mal à envisager une vague de désobéissance généralisée. D’autant qu’il y a eu, en France, des aides très concrètes de l’État, c’est-à-dire de la collectivité. Tout cela a évité bien des effondrements. Les Gaulois réfractaires, en situation de crise, semblent se serrer les coudes face à l’adversité et sous le bouclier de l’État. Mais peut-être suis-je trop optimiste en pensant que les signes de solidarité vont l’emporter sur les désirs de division.

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