Un voile pudique sur une question symbolique - Par Guillaume Tabard


Si le gouvernement voulait éviter de voir la discussion sur la loi sur les «principes républicains» polluée par la question épidermique du voile, c’est raté. Il a pu empêcher l’inscription à l’ordre du jour de certains amendements ; il n’a pas pu empêcher le débat politique. Et les ressources de la procédure ne suffiront pas à le refermer.

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Dans le jargon parlementaire, on appelle ça un «cavalier», c’est-à-dire une disposition trop éloignée de l’objet d’un projet de loi. Le Conseil constitutionnel est habitué à traquer ce procédé par lequel un ministre cherche à faire flèche de tout bois pour avancer, ou un député cherche à exister. Auteurs de deux amendements visant à interdire le voile aux jeunes filles mineures, Aurore Bergé et Jean-Baptiste Moreau en étaient les premiers conscients. L’«irrecevabilité» que leur a opposée la commission spéciale présidée par François de Rugy ne les a donc pas surpris. Mais une grenade dégoupillée n’est jamais lancée sans conséquence dans le débat public. L’exécutif et sa majorité ont peut-être conjuré un camouflet juridique ; ils n’échapperont pas à une turbulence politique. Il y avait sans doute un risque à parler du voile dans la loi ; il y a certainement un risque à n’en pas parler.

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