Pourquoi la France risque de sortir de la crise plus tard que les autres de Sébastien Laye


Il est difficile en début d’année de s’extirper des traditionnels exercices de prévisions économiques et politiques, opérations confinant souvent à l’art divinatoire qui disent parfois plus sur le devin lui-même que sur la prédiction…Mais cette année, les polémiques sur la gestion sanitaire de la crise, l’incompétence réelle ou supposée de notre haute administration ou de la classe politique, ont éludé ce traditionnel exercice.

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Et pourtant, il n’a jamais été aussi impérieux car l’année économique et sociale qui s’ouvre, année charnière dans certains pays, sera cruciale pour d’autres. En 2020, la pandémie a brisé net une phase d’expansion mondiale qui s’affadissait déjà depuis dix mois (rappel: la France au dernier trimestre 2019 enregistrait un recul de son PIB de 0.1%): au lieu d’une récession classique qui nous était promise, le PIB mondial s’est effondré de 4%, avec des situations diverses, dépendant non pas tant de la gestion sanitaire de la crise, mais plutôt de la solidité des économies ex ante: ainsi, la Chine a finalement eu une croissance positive en 2020, les Etats Unis auront reculé de 3.6%, l’Europe de 8%, la France de 10% ; on pourrait polémiquer ad nauseam sur les mauvaises décisions du gouvernement, le fait est que la même France dont le chômage, en Janvier 2020, était encore supérieur d’un point à la moyenne de l’Union européenne, loin derrière l’Allemagne, avec une croissance fade durant toute la décennie, ne pouvait que faire moins bien que la moyenne européenne: l’échec à reformer la France depuis trois ans a au moins autant joué que le vaudeville sur les masques, les tests et les vaccins.

Les économistes sont de curieux animaux qui prévoient toujours un retour à l’équilibre naturel et des mouvements de balancier. Ainsi, pour notre INSEE, en France, au violent choc (mais choc externe, dit exogène) de 2020 doit succéder un fort rebond de 6-7% en 2021: disons-le avec clarté, il s’agit d’une vue de l’esprit. Non seulement la poursuite de la pandémie au moins au premier trimestre et la lente vaccination obèreront une partie de l’année, mais le tissu productif, qui va enregistrer ses premières vraies faillites avec le déphasage des mesures gouvernementales, n’est pas en mesure de répondre à une telle demande, si vraiment cette demande devait exposer après la pandémie.

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