Nicolas Baverez : Psychiatrie, l’autre krach sanitaire

La modernisation de la psychiatrie en France ne répond pas seulement à un impératif de santé publique mais à l’urgence de renforcer la résilience de la nation face aux chocs propres au XXIe siècle.


L’épidémie de Covid-19 a jeté une lumière crue sur la fragilité du système de santé français. Simultanément, les confinements et les mesures de restriction des libertés ont créé des dommages psychosociaux considérables, notamment chez les jeunes, qui ont souligné la situation d’abandon de la psychiatrie en France. Il est désormais urgent de remédier à cet angle mort de la politique de santé car si la première vague de la pandémie en 2020 fut hospitalière, si la deuxième vague en 2021 est économique et sociale avec la montée inéluctable des faillites et des chômeurs, la troisième vague sera psychiatrique. Depuis le printemps 2020, la prévalence des troubles mentaux a doublé en France, touchant en particulier 29 % des jeunes de 15 à 24 ans. Pire, un Français sur cinq a songé à se suicider.


Pour la psychiatrie comme pour notre système de santé, la crise liée au Covid-19 joue le rôle de révélateur et d’accélérateur, plus qu’elle ne marque une rupture. Avant l’épidémie, un Français sur cinq souffrait de pathologies mentales. Or 40 à 60 % des malades seulement sont pris en charge. Huit à dix ans s’écoulent en moyenne entre les premiers symptômes et le dépistage des troubles. Et le défaut de soins est systématique envers les personnes en grande précarité, qu’il s’agisse des SDF, des migrants ou des détenus.

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