Ces multiples avertissements venus du monde musulman que l’Europe refuse obstinément d’entendre sur le danger islamiste - Par Alexandre Del Valle

Face à la progression de l'islamisme, il est bon de rappeler les propos prémonitoires de grandes figures du monde arabo-musulman qui nous avertissent depuis des années sur ce risque de prolifération du « fascisme vert » en Europe.


Au nom de la « lutte contre la « persécution des musulmans », et sur fond d’essor de l’islamisme radical - tant jihadiste (« coupeurs de têtes »), que politique (coupeurs de langues »), on ne compte plus les écoles et lycées menacés par des appels aux attentats ou aux égorgements de professeurs ; les universités investies par des militants pro-Burqa et pro-Abaya ; les agressions aux couteaux de « mécréants », juifs, chrétiens ou non-croyants ; les lynchages de musulman(e)s jugés « apostats » car « habillés » comme les infidèles, ou coupables de ne pas observer correctement le ramadan. On ne compte plus les attentats « projetés », fort heureusement souvent déjoués, mais de retour depuis l’ascension de l’EI-K, l’Etat islamique au Khorasan, et surtout depuis le carnage du 7 octobre 2023 - commis par le Hamas qui a lancé depuis Doha, grand allié de l’Occident, un appel à s’en prendre partout aux Juifs. Et surtout, ceux « inspirés », en pleine explosion, car s’ils répondent souvent aux « appels » au jihad de Daech ou d’Al-Qaïda, les « petits jihads du quotidien », « mimétiques », de type « justicialistes », qui suivent la geste du Hamas ou qui visent à « punir » les « islamophobes » ou « blasphémateurs », sont presque impossibles à anticiper. Car ils procèdent d’une idéologisation ambiante devenue une véritable contre-culture. Ce nouveau jihadisme du quotidien est diffus et récurrent. Ses actions sont souvent quasiment improvisées car naturellement inspirées par la diabolisation des valeurs occidentales, par une lecture totalitaire de la charia légitimée par les centres islamiques fréro-salafistes, les réseaux sociaux et les prédicateurs des quartiers, et donc par la diffusion d’une idéologie suprémaciste néo-califale et revancharde qui progresse d’autant plus au sein de la jeunesse musulmane qu’elle est légitimée par l’extrême-gauche et les antiracistes de profession, y compris au sein de l’Université. Cette fanatisation croissante des jeunes musulmans en Europe même est le fruit hybride de l’importation des conflits du Proche-Orient, de l’islamisme salafo-frériste totalitaire, puis d’une « paranoïsation » ambiante des musulmans appelés à détester et combattre les valeurs et les autochtones des pays non-musulmans accusés de « persécuter » les vrais croyants puis de « souiller » l’honneur des musulmanes.