Charles Prats : Passage en fraude

Jamais, depuis la Seconde Guerre mondiale, la France n'a traversé une telle crise politique, sociale, morale et financière. La pandémie de coronavirus a fini d'achever les finances publiques du pays, conduisant l'État à une incapacité de réagir efficacement dès le début d'une crise majeure.

Charles Prats, magistrat qui fut en charge au niveau national de la coordination de la lutte contre les fraudes fiscales et sociales, nous livre une explication : 5 millions de fantômes bénéficiant indûment des prestations sociales françaises représentant des dizaines de milliards d'euros volés chaque année...

Le juge Prats, en brossant le catalogue des fraudes sociales qui gangrènent notre pays, prononce un réquisitoire cinglant, étayé de documents et rapports d'État édifiants occultés depuis des années : comment " Abu Allocs ", un des fondateurs belges de Daech en Syrie, est venu s'inscrire frauduleusement à la Sécu en France ; comment nous avons plusieurs centaines de titulaires de cartes Vitale actives âgés de plus de cent-vingt ans ; comment les retraités fantômes à l'étranger nous volent des fortunes ; comment un tiers des 21 millions de personnes nées à l'étranger et immatriculées à la Sécu l'auraient été sur la base de faux documents ; comment, finalement, l'État reconnaîtra du bout des lèvres à l'été 2020 qu'il ne connaît pas l'identité de près de 2,5 millions de bénéficiaires de prestations sociales dans notre pays.
À l'heure des hausses des impôts et taxes imposées à tous les citoyens pour relever la nation, une urgence absolue : reprendre l'argent public de la poche des fraudeurs avant de chercher à en prendre plus dans celle des contribuables français.

Charles Prats est aujourd'hui vice-président au tribunal de Paris après avoir été inspecteur des douanes, juge d'instruction et magistrat chargé de la lutte contre les fraudes fiscales et sociales au ministère des Finances.


PORTRAIT SIGNE MARC DEFAY POUR L'INCORRECT

« Si j’avais été de cette époque, j’aurais sans doute fini dans l’Aéropostale ». Dans son bureau du nouveau Palais de justice de la Porte de Clichy, perdu dans le labyrinthe des ascenseurs et des couloirs uniformisés, Charles Prats se raconte. L’aviation a toujours tenu une place privilégiée dans la vie de ce magistrat atypique issu d’une famille de douaniers, qui se destinait à l’origine au métier de pilote de ligne. Un paradoxe pour cet admirateur d’Antoine de Saint-Exupéry : les frontières des pays des hommes ne sont pas visibles depuis le ciel. Coup de malchance, après son entrée à l’école des pilotes d’Air France au début des années 90, la crise frappe la compagnie et tous les élèves pilotes sont licenciés. Un revers qui aura momentanément coupé les ailes du pilote prometteur. Son atterrissage sur le plancher des vaches le fait replonger dans le monde de la douane et des frontières.


Puisque le sort en a décidé ainsi, le voilà passant les concours de la magistrature qu’il réussit haut la main. Il est envoyé à Auxerre. Une époque exaltante, réceptacle de sacrés souvenirs: en 2007, il parvient à arrêter Ulrich Muenstermann, l’un des criminels les plus recherchés d’Allemagne. Une arrestation qui fit grand bruit car le violeur et tueur en série allemand était recherché pour des faits datant de la fin des années 80. Une opération brillante qui marquera la fin de sa carrière de juge de province et ouvrira une seconde partie de carrière dans les hautes sphères parisiennes. Convoqué à Bercy en 2008, il se trouve bombardé magistrat en charge de la coordination de la lutte contre la fraude fiscale, sociale et douanière, et en charge du travail illégal. Il se prend au jeu : « Un fraudeur content est un fraudeur qui revient », assène-t-il régulièrement.

https://pourunenouvellerepubliquefrancaise.blogspot.com/https://grandeschroniquesdefrance.blogspot.com/https://parolesdevangiles.blogspot.com/https://raymondaronaujourdhui.blogspot.com/

#JeSoutiensNosForcesDeLOrdre par le Collectif Les Citoyens Avec La Police