Éric Delbecque : «Le salafisme est un islamisme silencieux qui émousse notre vigilance»


LE FIGARO. - Dans votre nouvel essai, Les Silencieux, vous étudiez la menace salafiste en France. Beaucoup jugent pourtant que, la plupart du temps, le salafisme est quiétiste, et y voient un militantisme pacifique. Contestez-vous cette distinction entre «bon» et «mauvais» salafisme?

Éric DELBECQUE. -
Il existe trois salafismes: le salafisme dit quiétiste, le salafisme politique et le salafisme djihadiste. Mais le salafisme quiétiste peut être lui aussi qualifié de salafisme politique, qui mise pour sa part sur une stratégie séparatiste. Or, c’est l’ensemble de la puissance d’influence salafiste qu’il convient de penser et de traiter, pas exclusivement sa filiation violente, en se contentant de s’opposer mollement au reste de l’offensive. À force de se focaliser sur le terrorisme islamiste, nous oublions de prendre en compte les progrès des adversaires de la République dans des domaines où ils accumulent des victoires plus inquiétantes encore, à savoir la société et le champ intellectuel. L’Europe, et la France tout spécialement, perd la plupart des combats contre le salafisme en tant qu’idéologie, mode de vie et maillage de réseaux dans l’espace social.


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