Edouard Husson : ce danger insidieux qui nous guette quand l'humain n'est plus qu'un vivant parmi d'autres


Le sens du ridicule et de la dérision n'a pas disparu, heureusement, de notre débat public, malgré les censures multiples que mettent en place ou cherchent à instaurer dans nos démocraties diverses minorités d'activistes arrivées au pouvoir par défaut. A peine le nouveau maire écologiste de Bordeaux avait-il expliqué qu'il n'y aurait pas de sapin de Noël à la mairie car il s'agissait d' "un arbre mort" que les réseaux sociaux se déchaînaient. Parmi bien des messages spirituels, mon préféré est la dénonciation du meurtre d'une carotte retrouvée nue et mutilée dans la cuisine de la Mairie...

Cependant, le rire n'est durablement correcteur qu'au sein d'une société où domine la libre discussion. Or nous vivons dans une époque idéologisée, où certaines opinions sont défendues par des gens totalement dénués de sens de l'humour et socialement coupés de la majorité de leurs concitoyens. Un débat raisonnable est impossible. Comment faire comprendre à Pierre Hurmic qu'une opinion personnelle, qu'il partage avec un petit groupe d'activistes, peut d'autant moins être imposée qu'il a été élu avec 18% des électeurs inscrits au second tour du fait d'une abstention record. Moins d'1 électeur sur 5! Au premier tour, le même n'a rassemblé que 12% des électeurs inscrits!

Crise de la démocratie

La réalité, c'est que beaucoup des opinions que l'on voudrait nous proposer comme dominantes et d'avenir sont le fait de minorités dont le statut social et les moyens économiques leur permettent de vivre à proximité des leviers du pouvoir. La crise de la démocratie, dont on parle souvent, n'est pas le fait des populistes - qui tiennent encore à la notion de majorité et de légitimité des décisions. Leurs slogans, souvent simplificateurs, ne sont que la conséquence de la crise du débat dans les élites. En fait, la crise de la démocratie a commencé il y a une génération lorsque celles-ci ont cessé de débattre entre elles et ont laissé émerger une pensée unique. L'effondrement entre 2007 et 2009, des certitudes économiques de la classe dirigeante, a conduit non pas à une tentative de réconciliation avec les classes populaires mais à une scission au sein du débat élitiste: les uns s'accommodent plus ou moins d'un rafistolage de la pensée unique; les autres pratiquent la fuite en avant idéologique. C'est ainsi que l'on voit aujourd'hui l’électorat de la "France des métropoles" hésiter entre le bricolage macronien et différents types de gauchismes.


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