Mathieu Laine: «’’ S.O.S. Bonheur ‘’, ou les risques d’un monde durablement hygiéniste»


Alors que la pandémie repart et que les normes se font plus contraignantes afin de préserver l’égalité d’accès aux services de réanimation, le choc des réactions se fait plus vif. Au temps de la première vague, quand la sidération face à l’inconnu s’est soldée en confinement, une forme de docilité plus ou moins résignée a globalement fait son œuvre. Désormais, alors que nous connaissons mieux ce virus sans toutefois être en mesure de vacciner la population, le gouvernement français tente une gestion fine, pragmatique et la plus rationnelle possible, réduisant à la fois de moitié la durée de la «quarantaine» tout en généralisant en certaines zones le port du masque et en allant jusqu’à des mesures de couvre-feu ou de fermeture de restaurants et de bars au gré des évolutions statistiques.

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Beaucoup s’épuisent à commenter mesures et réactions dans un mélange vertigineux de scientisme, de complotisme et de dégagisme. Certains s’affrontent, les uns invoquant la désobéissance civile au soutien de la responsabilité individuelle et du retour à la légèreté et aux sourires, quitte à mourir ; les autres brocardant l’inconscience des premiers alors que les services d’urgence pourraient de nouveau être saturés. Chacun invoque ses morts, de chagrin ou du virus. Il y a les morts qu’on voit, et ceux qu’on ne voit pas. À ce conflit s’ajoute celui des générations, les plus anciens rejouant parfois Brassens face à ces jeunes «s’foutant pas mal du regard oblique des passants honnêtes».


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