Sébastien Laye : Ces deux failles majeures du plan de relance Castex
Nous ne reviendrons pas sur la pertinence d’un plan, car il s’agit d’un sempiternel débat entre chapelles d’économistes, qui nous paraît de second plan au moins pour les deux prochaines années, étant donné la gravité de la situation. Cependant, les détails du plan enfin connus confirment nos craintes déjà exprimés sur un plan mal ficelé, ambigu, dispersé et mal financé malgré quelques points très intéressants.
Commençons par ce dernier point : la rénovation énergétique et la baisse des impôts de production nous paraissent les deux points positifs du plan. Si les crédits d’impôts aux particuliers pour rénovations énergétiques ne sont qu’un simple retour à la situation de 2017 (nombre de ménages français en ont profité entre 2015 et 2017 et c’est Nicolas Hulot qui les avait imprudemment supprimés), le plan prévoit enfin un effort de l’Etat pour rénover les bâtiments publics et ses propres passoires énergétiques : à 4 ou 5 milliards, l’effort ne sera qu’incomplet (il en faudrait 15) mais il s’agit d’un bon début. La pression fiscale ubuesque des impôts de production fut maintes fois dénoncée : le début de baisse annoncé est donc encourageant – même si on prend sur la part des collectivités locales et que dans deux ans, nous en serons toujours à 50 milliards d’impôts de production.