Peggy Sastre : L'ensauvagement n'est pas celui que l'on croit


L'ensauvagement. C'était le mot d'il y a deux ou trois séquences médiatiques. Le genre de terme alliant l'outrage au simplisme et revenant à tirer trois coups de pistolet au-dessus de sa tête quand on rentre dans une pièce – c'est toujours ça de pris pour attirer l'attention. Plus factuellement, on risque de creuser longtemps avant d'y dénicher de la substance. Sur le plan des violences physiques interpersonnelles, rien n'a changé depuis dix, vingt ou même cinquante ans : les flambées de barbarie arrivent et demeurent globalement le fait d'individus jeunes, mâles, socialement déclassés et cognitivement à la peine.

Mais lorsqu'on prend le temps long comme repère, la baisse pluriséculaire de la violence physique et la hausse parallèle de la répugnance qu'elle provoque n'en finissent pas de se poursuivre et de prouver le bien-fondé des analyses du sociologue allemand Norbert Elias. Celles qu'il détaillait dans La Civilisation des mœurs, ouvrage conçu lors de son exil britannique précipité par l'arrivée au pouvoir des nazis et publié pour la première fois en Suisse en 1939, avant de devenir la référence que l'on sait lors de sa réédition trente ans plus tard.


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