Peggy Sastre : Tenue libre exigée ou les dangereuses impasses du néo-féminisme


Atlantico.fr : Eric Piolle a expliqué que le problème au niveau du port de telle ou telle tenue pour les jeunes femmes se situait avant tout dans le regard des hommes. Si l'on suit ce raisonnement, c’est à se demander 50 ans après mai 68 ce qu’est devenue l'éducation des garçons ?

Peggy Sastre :
Le problème de l'éducation des jeunes femmes est, à mon sens, un peu trop vite balayé. Croire que l'on peut exhiber ses caractères sexuels secondaires sans susciter ce pour quoi ces caractères ont été façonnés au cours de l'évolution, à savoir attirer une attention sexuelle, est au mieux naïf, au pire irresponsable. Ici, je ne blâme pas tant les jeunes filles et femmes qui pensent qu'une telle tenue est anodine, mais des décennies de féminisme culturaliste qui leur a appris soit à ignorer ce que la biologie peut dire de nos comportements, soit à sciemment le nier, voire le combattre en pensant, à tort, que nous ne serions pas des animaux, que nous serions, par une sorte de miracle, épargnés par tout ce qui se passe dans le reste du vivant. En grande partie, ce que l'on nomme la civilisation traduit une atténuation, une domestication de notre « animalité », sauf que la coincer dans un angle mort est le meilleur moyen pour qu'elle nous roule dessus. La biologiste Heather Heying parle de « féminité toxique » qu'elle définit en ces termes : « Les jeunes femmes ont un énorme pouvoir sexuel. Toute personne honnête avec elle-même le sait : les femmes dans leur primeur sexuelle et correspondant aux normes esthétiques de leur culture ont un pouvoir sans pareil. Qu'elles ne sachent pas le gérer, rien n'est moins sûr. La féminité toxique est un abus de ce pouvoir qui consiste à maximiser sa désirabilité et à réclamer un statut de victime lorsque des hommes hétérosexuels ne vous traitent pas en égales. » On ne peut donc pas demander aux hommes, d'autant plus s'ils sont jeunes, d'être les seuls à se domestiquer, cela générera forcément de la frustration et du ressentiment. Il s'agit en outre d'une des impasses les plus fondamentales du mouvement de libération sexuelle des années 1960 : croire que l'on pouvait libérer le sexe sans se libérer du sexe, c'est-à-dire faire en sorte qu'il ait le moins d'impact négatif possible dans notre vie sociale. Ce qui exige de neutraliser sexuellement l'espace public, pas de le plier aux exigences, aux stratégies d'un sexe, en l’occurrence le féminin. Ici, on ne fait que remplacer une ancienne oppression par une nouvelle, une ancienne inégalité par une nouvelle – et on ouvre la voie, au minimum, à une nouvelle ségrégation.

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