Mathieu Bock-Côté: «Le mot ‘républicain’, dernier autorisé»


Étonnante époque qui transforme les évidences, qui voit partout des provocations scandaleuses. Depuis la nuit des temps, il allait de soi qu’une femme a des règles et qu’un homme n’en a pas. Il n’en est plus ainsi, comme l’a découvert ces derniers temps J.K. Rowling. Qui l’affirme maintenant se fera accuser de transphobie. De même, en France, rappeler aux élèves d’un lycée qu’ils ne devraient pas se présenter en classe avec la tenue qu’ils choisissent pour sortir en boîte de nuit vaut d’être accusé de propos sexistes. Ce mauvais sort a frappé Jean-Michel Blanquer, depuis quelques jours, pour avoir risqué cette évidence, de manière quelque peu ampoulée, il est vrai, en invitant la jeune génération à aller à l’école en «tenue républicaine».
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La formule fait sourire mais ouvre sur une polémique plus importante qu’il n’y paraît, dans l’usage que Blanquer fait du terme «républicain», qui devient le seul disponible pour désigner un comportement social recommandable au-delà des seules exigences du droit. On comprend ce que voulait dire le ministre, mais n’a néanmoins pas déclaré. On dit désormais républicain pour ne pas dire décence, tout comme on dit République pour ne pas parler de la France. Dans le lexique politique et médiatique,on ne connaît plus d’autre terme pour faire référence au monde commun, aux valeurs partagées, et même aux mœurs sur lesquelles s’appuyaient traditionnellement la vie sociale, au-delà de la diversité des partis et des préférences idéologiques. On pourrait presque parler d’un concept tout usage.


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