Samuel Furfari : Cette stratégie de reconquête ottomane que poursuit Erdogan à travers les hydrocarbures en Méditerranée orientale


Atlantico avait en janvier dernier déjà alerté ses lecteurs sur les enjeux gaziers en Mer du Levant, la zone de la Méditerranée orientale. L’UE ayant réagi mollement, la Turquie poursuit sa stratégie de déploiement, ce qui n’augure rien de bon pour la pacification de l’ensemble du Proche-Orient et au-delà. Est-ce que les déclarations d’Emmanuel Macron invitant Ankara à ne pas franchir une « ligne rouge » seront suffisantes pour mettre fin à la remise en cause des souverainetés en mer Méditerranée orientale ?

Une agitation grandissante à l’est de l’UE

L’agitation provoquée par la Turquie s’amplifie, mais en fait il n’y a sur le fond rien de neuf. Ce 25 août lors de la visite à Athènes de Heiko Maas, le ministre allemand des Relations extérieures en tant que président tournant de l’UE, son homologue grec, Nikos Dendias, a déclaré que l’« on assiste à une tentative visant à mettre en œuvre des plans expansionnistes aux dépens des pays voisins et alliés. On assiste à l’expression d’idéologies néo-ottomanes, d’un expansionnisme et d’un contrôle déraisonnables de la Méditerranée. ». La Grèce a bien raison de déplorer cette attitude d’Ankara dont les violations flagrantes et absolument condamnables du droit international sapent la stabilité de toute la région. Les frontières de deux états membres de l’Union européenne (UE) ― la Grèce et Chypre ― sont en danger parce que Recep Tayyip Erdoğan vise la restauration d’une forme d’Empire ottoman. L’inauguration en grande pompe de la transformation partielle de Sainte-Sophie en mosquée, le jour même du 97e anniversaire de la signature du traité de Lausanne, est un signe tangible. Erdogan, qui a récité un passage du Coran, a montré à qui veut bien ouvrir les yeux sa détermination à redonner la grandeur perdue à son pays.

Mais, il n’y a pas que cela. La Turquie ne pourra pas être ni un petit ni un grand nouvel empire ottoman si elle ne dispose pas énergie abondante et bon marché, c'est-à-dire sans hydrocarbures. L’hydrogène qui n’existe pas doit être produit à partir d’hydrocarbures (la fable de la production d’hydrogène à partir des énergies renouvelables est grotesque, comme je le montre dans un livre qui sera publié la semaine prochaine). Le monde — et donc également l’éventuel empire d’Erdogan ― aura besoin pendant longtemps d’hydrocarbures. Si l’avenir du monde ne dépendait que des énergies renouvelables, il n’y aurait pas toute cette agitation qui frôle la guerre à l’est de l’UE.

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