Eric Delbecque : Le salafisme n'instrumentalise pas notre liberté, mais notre lâcheté



Après son excellent ouvrage Les Ingouvernables, de l'extrême gauche utopiste à l'ultragauche violente paru chez Grasset en 2019, Éric Delbecque poursuit son inventaire des forces antirépublicaines qui fleurissent en France depuis plusieurs années, ces forces qui asphyxient et polarisent de nombreux débats politiques qui gagneraient pourtant à être discutés sans circonvolutions. L'expert en sécurité, qui fut aussi directeur de la sûreté de Charlie Hebdo après les attentats de 2015, signe pour cette rentrée littéraire Les Silencieux, ne nous trompons pas, les salafistes menacent la République, un ouvrage qui décortique les succès politiques du phénomène salafiste en France sur fond d'ambiance postmoderne… « L'Occident concentre son attention sur le djihadisme, en répétant la même erreur que les Troyens : ouvrir ses portes aux forces adverses sous l'effet de la bêtise et de l'arrogance, laissant ainsi à l'ennemi le délicieux loisir de se déployer dans les rues de la cité, puis de recevoir des renforts afin de la dévaster », écrit-il. En d'autres termes, si terrorisme et djihadisme sont étroitement liés, ils seraient – en dépit des dénégations des représentants religieux –alimentés par un substrat culturel mêlant salafisme et frérisme.



Inutile d'éluder : ouvrons les yeux, la menace salafiste existe.

La France vit une grande illusion. Nous croyons être toujours le pays où l'on débat, où l'on échange des arguments, alors même que nous sombrons chaque jour un peu plus dans un climat intellectuel de guerre civile.
Ce constat vaut en particulier pour le débat actuel sur la place de l'Islam dans la société française et sur l'ampleur du péril islamiste. Allons droit au but : l'Islam ne constitue pas une question en soi dans la France de 2020. L'adversaire de la République s'appelle le salafisme.
La source du problème ne réside pas dans le Coran mais dans ceux qui le transforment en arme pour affaiblir la démocratie libérale. Dans ce camp, on trouve bien évidemment les jihadistes, mais aussi les salafistes et l'ensemble des acteurs contestataires davantage animés par une fureur décolonialiste que par une authentique ferveur spirituelle.
Le centre de gravité de cette galaxie dangereuse est le salafisme. Leur stratégie, et les tactiques afférentes, font des salafistes dits " quiétistes " et " politiques " des Silencieux, ces petits cylindres également qualifiés de modérateurs de son, que l'on visse sur le canon d'une arme pour gagner en discrétion. Ils nous endormissent, démonétisent l'idée que c'est bien une nouvelle forme de totalitarisme qui tente de s'épanouir en France. Au mieux on déplore, puis on passe rapidement à autre chose... En attendant, les Silencieux franchissent les uns après les autres les remparts censés défendre la démocratie, les libertés individuelles et l'héritage républicain.
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