Didier Leschi : les vraies questions de l’immigration


"Ce n'est pas trahir ses convictions humanistes que de faire le départ entre le réel et l'utopie ; ce n'est pas renoncer à ses idéaux que de prendre en compte ce qui est possible et ce qui ne l'est pas."
Didier Leschi

Il n'est pas de jour qu'un sinistre événement, une image bouleversante, une crise internationale ne nous le rappelle : la question du sort réservé aux migrants est cruciale. Il y a ceux pour qui la France devient une passoire exposée à l'invasion d'étrangers indésirables et qui veulent "suspendre l'immigration" ; et il y a ceux, moins nombreux, pour qui notre pays devient, comme l'Europe elle-même, une "forteresse", manquant à tout devoir d'humanité. C'est à ces deux tendances opposées que s'adresse tour à tour la présente mise au point de Didier Leschi, directeur de l'Office français de l'immigration et de l'intégration, en plaçant chacun devant la réalité des faits et des pratiques - sans pour autant mettre au même plan ce qui relève de la démagogie, et parfois de la haine de l'autre, et ce qui témoigne, à la manière du Fratelli tutti du pape François, d'une noblesse d'âme et d'un haut sentiment de la fraternité humaine.


Sans angélisme, ni cynisme : les vraies questions de l’immigration
par Valérie Toranian

La question de l’immigration est explosive. En parler, c’est pénétrer dans le domaine de l’irrationnel. Elle constitue littéralement un tabou : acte interdit, dont la transgression est susceptible d’entraîner un châtiment. Parler d’immigration, c’est faire le jeu du Rassemblement national, et le châtiment serait la victoire de Le Pen aux prochaines élections. C’est ainsi depuis vingt ans. La droite est accusée d’instrumentaliser l’immigration à son profit. Elle fustige l’irresponsabilité des gouvernements qui ne veulent pas l’encadrer, la limiter, la freiner. Elle oublie un peu vite qu’elle n’a fait qu’en grossir les rangs notamment pendant les Trente Glorieuses où l’immigration était une question économique vitale pour l’industrie.

Quant à la gauche, le sujet ne la divise pas (contrairement à la laïcité), il la tétanise. Mettons de côté l’extrême gauche, gestionnaire des utopies et fâchée avec le réel. Elle est pour l’ouverture des frontières, bien sûr, la régularisation de tous les sans-papiers, qu’importe si les premiers à en payer le prix seront les classes populaires et les descendants d’immigrés qui ont tant de mal déjà à s’intégrer dans le tissu économique. Ce n’est pas son problème. L’extrême gauche a préféré se lancer dans la gestion religieuse des communautés en espérant en tirer des profits électoraux. Désormais on est aux côtés des descendants d’immigrés pour lutter contre l’« islamophobie » et non pas pour l’avènement d’une société égalitaire, fraternelle, féministe et sociale. Une vieille lune du XXe siècle qui ne fait plus rêver que quelques républicains old school déphasés…

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Sans angélisme, ni cynisme : les vraies questions de l’immigration

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