Pierre--Antoine Delhommais : La planète des vieux


« Si toutes les vies se valent, toutes les morts ne se valent pas. Entre perdre son enfant et perdre son grand-père, qu'est-ce qui est le plus grave ? Notre civilisation vieillissante a tendance à privilégier des soucis de vieux, c'est-à-dire notre petite santé. »

Ce sont des propos politiquement et sanitairement très incorrects qu'a tenus il y a quelques jours sur la chaîne LCI le philosophe André Comte-Sponville, effrayé par les conséquences catastrophiques en tout genre – psychologiques, éducatives, économiques et financières – qu'auront, pour les jeunes générations, les mesures prises pour lutter contre la pandémie.

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Il est vrai que si le Covid-19 fait autant de victimes, dont l'âge moyen dépasse 80 ans, c'est bien parce que la population mondiale a beaucoup vieilli au cours des dernières décennies. En raison à la fois de la baisse de la fécondité, divisée par deux depuis 1960 (de 5 à 2,4 enfants par femme), et de l'augmentation de l'espérance de vie (48 ans en 1960, 72 ans en 2019), la part des personnes âgées de plus de 65 ans dans la population mondiale a quasiment doublé en soixante ans, passant de 5 % à 9,3 %. Elles étaient 150 millions en 1960, 698 millions en 2019, année où, pour la première fois dans l'histoire de l'humanité, leur nombre a dépassé celui des enfants de moins de 5 ans (680 millions). Peut-être plus impressionnant encore, la classe d'âge qui enregistre dans le monde depuis trente ans la progression la plus rapide, avec un taux de croissance annuel proche de 4 %, est celle des personnes de plus de 80 ans. Elles étaient 54 millions en 1990, 71 millions en 2000, 143 millions en 2019.

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