Peggy Sastre : Terrorisme, la philosophie du « ça ne fait rien »


Au début 2015, ou à la fin, je ne sais plus, il y a un truc qui m'avait passablement agacée dans le discours public. Qu'on allait s'habituer au terrorisme. Qu'il le fallait, même. Une rapide recherche Google me rappelle que Manuel Valls adorait cet élément de langage, comme on dit. Un message moult fois répété, car les politiques ont souvent en commun avec les religions dharmiques cette sale habitude de nous seriner les mêmes formules, histoire que ça nous rentre dans le crâne ou, à défaut, qu'on en ait tellement le mal de mer qu'on finisse anesthésiés. Moi, à l'époque, je résistais. Je trépignais. Je serrais mes petits poings en disant non, non, non, jamais je ne m'habituerai. Jamais ça ne me fera plus rien que mon pays se transforme en département israélien, avec des militaires à tous les coins de rue, des lois d'exception permanentes, des gens qui meurent en allant faire leurs courses ou voir un feu d'artifice et des libertés individuelles sur lesquelles tout le monde s'essuie les talons parce que… « après tout, quoi, qu'est-ce que ça te fait ? t'as quelque chose à te reprocher ? »

Ce 29 octobre, après trois attentats sanglants en trois semaines, Emmanuel Macron déclarait qu'il ne fallait « rien céder sur les valeurs françaises » et annonçait le déploiement de 4 000 militaires supplémentaires – sur les 3 000 déjà en place au sein de l'opération Sentinelle – pour protéger les lieux de culte et les écoles. J'ai entendu ça du coin d'une oreille en découpant des endives et il a bien fallu que je me rende à l'évidence : j'en avais absolument plus rien à foutre.

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