Régis de Castelnau : derrière le revirement de Ziad Takieddine, les petits secrets d’une justice ultra politisée


Atlantico.fr : Que nous révèlent les éléments dévoilés par Ziad Takieddine sur l’affaire du financement libyen de la campagne de 2007 ?

Régis de Castelnau :
Ce rebondissement nous révèle en fait plusieurs choses. À commencer par la plus importante, en fournissant la démonstration que l’ensemble de ce dossier judiciaire n’est qu’un montage. Il n’est pas question ici de prendre particulièrement la défense politique de Nicolas Sarkozy mais simplement de constater qu’après quasiment huit ans de procédure nous sommes en présence d’un dossier judiciaire particulièrement vide. Cette réalité démontre que l’ancien président de la république a été victime d’un acharnement politique de la part d’abord du juge d’instruction Serge Tournaire , que l’on peut qualifier aujourd’hui de « fournisseur officiel » de mises en examen à Nicolas Sarkozy, appuyé par une autre magistrate, Aude Buresi qui a repris le pilotage du dossier après le départ de Tournaire. Rappelons au passage que ces deux magistrats sont ceux qui ont officié au printemps 2017 dans le raid judiciaire destiné à disqualifier la candidature de François Fillon à l’élection présidentielle.

Le deuxième enseignement est relatif au rôle de Mediapart, qui dans un étrange jeu de miroirs avec l’instruction, a participé activement à la conduite d’une affaire politico-judiciaire démontrant jusqu’à la caricature comment on peut instrumentaliser la justice à des fins politiques. Dès son élection à la présidence, Nicolas Sarkozy était devenu la cible d’une chasse systématique et partiale visant à obtenir sa condamnation, à la fois pour le disqualifier politiquement, mais aussi de la part des magistrats régler des comptes avec celui qui les avait qualifiés de « petits pois sans saveur ».

Le troisième enseignement est relatif à ce que l’on comprend du revirement de Ziad Takieddine. Nous avons là un personnage passablement interlope, intermédiaire multicartes à la grande époque des « rétro commissions » sur les marchés à l’export destinées au financement politique. Il s’est retrouvé impliqué dans plusieurs affaires judiciaires et a été à mon avis instrumentalisé par les magistrats instructeurs du pôle financier. Embarqué dans l’affaire Karachi, il est tout à fait possible qu’il ait pensé pouvoir bénéficier d’une certaine mansuétude dès lors qu’il impliquerait Nicolas Sarkozy. Ce calcul a échoué puisque que 25 ans après les faits (!) Il a été condamné à une lourde peine au mois de juin dernier. Je ne connais pas les raisons de son revirement, mais j’imagine qu’elles sont liées à cette condamnation à cinq ans de prison ferme, qu’il n’effectuera pas puisqu’il s’est mis à l’abri dans son pays le Liban d’où il ne peut être extradé.

En tout cas, cet événement pose une fois encore dans un dossier emblématique le problème du dévoiement d’une partie de la justice pénale qui a accepté de se mettre au service d’intérêts politiques. Qui voit des magistrats politisés, abandonner les impératifs d’impartialité, et surtout s’agissant de magistrats instructeurs l’obligation légale d’instruire à charge et à décharge.

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