Et revoilà le passeport vaccinal ! - Par Sophie Coignard
La France y est opposée, mais risque d'être rattrapée par la réalité. Surtout si l’efficacité du vaccin contre la transmission est confirmée.
En quelques jours, le passeport vaccinal, contre lequel plusieurs ministres français n'ont pas eu de mots assez durs il y a quelque temps – une idée « choquante » pour Roselyne Bachelot, une « segmentation de la population » pour son collègue Jean-Baptiste Djebbari… – fait son retour sur le devant de la scène.
Comment imaginer qu'il puisse en être autrement et que la France, au nom d'une quelconque exception nationale, échappe à un vrai débat sur ce sujet incontournable ? Jusqu'alors, les réfractaires disposaient d'un argument solide : si le vaccin protège contre le développement de la maladie, mais pas contre sa transmission, l'hypothèse d'un sauf-conduit pour passer les frontières, accéder aux avions, aux restaurants, aux bars, aux musées tombe d'elle-même. Mais, en fin de semaine dernière, la revue scientifique The Lancet a publié de premières données encourageantes sur l'efficacité du sérum Pfizer-BioNTech contre la transmission du virus, d'après des résultats recueillis par une équipe israélienne.
De nombreux chercheurs à travers le monde se livrent à une course effrénée pour confirmer que les vaccins permettent de bloquer la transmission de la maladie dans des proportions très importantes. Leurs résultats devraient être connus dans les semaines qui viennent.
