Olivier Babeau: «Pourquoi notre société préfère les victimes aux héros»

Notre civilisation est sans doute la première dans l’histoire à avoir aboli l’admiration pour les figures héroïques, par idéal égalitariste et haine de soi, analyse finement le président de l’Institut Sapiens, think-tank libéral.


Nous vivons une époque singulière. Si d’ordinaire l’observateur féru d’histoire des civilisations trouve que le présent n’offre jamais qu’un nouvel écho des mêmes phénomènes depuis la nuit des temps, des changements profonds peuvent nous faire croire que nous expérimentons un tournant inédit. La fin de la figure du héros en est un.

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Songeons que, durant des millénaires, nos sociétés étaient tout occupées du récit de la vie des grands hommes, qu’ils soient réels ou imaginaires. On se racontait leurs actions et leurs paroles. Chaque événement de leur vie était matière à narration. Jason et les Argonautes , L’Iliade ou L’Odyssée mettaient en scène ces êtres au destin hors du commun. L’épopée était l’air que respirait tout citoyen grec ou romain. Durant l’ère chrétienne, on peut dire que la figure du saint, concurrencée peut-être par la geste chevaleresque, a pris le relais du héros antique. L’histoire était alors moins celle des événements eux-mêmes que la toile de fond servant d’épiphanie aux figures héroïques.

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