Lutte contre le séparatisme et le jihadisme : point de convergence majeur entre les Émirats, le Maroc et l'Occident - Par Alexandre Del Valle

Alexandre del Valle évoque la situation de rapprochement entre le Maroc et les Émirats arabes unis dans le cadre de la normalisation des relations avec Israël face à la menace iranienne et sur le front de la lutte contre le jihadisme.



Alexandre del Valle revient cette semaine sur le rapprochement entre le Maroc et les Émirats dans le double contexte de normalisation des relations avec Israël face à la menace iranienne puis de lutte contre le jihadisme et le séparatisme au Sahel et au Sahara occidental, que les Émirats ont officiellement reconnu, à l'instar d'autres pays arabes et des Etats-Unis, comme étant marocain à part entière. Cette avancée majeure pour Rabat est due au très efficace activisme diplomatique des Émirats arabes unis, rivaux majeurs pro-occidentaux du Qatar et plus grands ennemis des Frères musulmans et de l'Iran révolutionnaire khomeyniste.

Le 10 décembre dernier, le président sortant Donald Trump avait annoncé la normalisation des relations diplomatiques entre le Maroc et Israël, en échange de la reconnaissance - par les Etats-Unis et les Émirats arabes Unis, de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. Ce vaste territoire "non -autonome" (selon l'ONU) de 266.000 km² situé entre le Maroc, la Mauritanie et l'océan Atlantique, oppose depuis 1975, les indépendantistes du Front Polisario, soutenus par l'Algérie, au royaume marocain. En fait, le deal tripartite américano-émiro-marocain rentrait dans un "package" global de paix israélo-arabe inédit conçu par Donald Trump et son gendre Jared Kushner en vertu duquel 7 pays arabes ont normalisé leurs relations avec l'Etat d'Israël. Cet accord a été récemment dénoncé par une trentaine de membres du Congrès américain, mais Joe Biden ne reviendra pas sur cette avancée majeure car toutes les administrations américaines ont essayé de favoriser des rapprochements israélo-arabes. Pour le Maroc, qui a toujours eu des liens non conflictuels et officieux avec Israël et qui a toujours su protéger son importante communauté juive, la normalisation des relations avec Israël est moins problématique que pour d'autres pays arabo-musulmans plus proches du théâtre israélo-palestinien. Et les Frères musulmans du parti de la Justice et du Développement (PJD), formellement à la tête du gouvernement marocain, ont été obligés par le roi d'avaliser cet accord et sont en perte de vitesse électorale. Le roi Mohamed VI a d'autant plus réussi à l'imposer au premier ministre Saad Eddine El Otmani, personnellement opposé au départ, qu'il a invoqué la raison d'Etat et rappelé que l'ennemi principal du royaume marocain sont les indépendantistes du Sahara occidental et les Etats voisins qui les soutiennent comme l'Algérie et pas Israël. Par ailleurs, le renforcement des relations avec les Etats-Unis, les Émirats et Israël va permettre au royaume chérifien d'accéder à des technologies de pointe et des armes stratégiques pour sa défense dans l'éventualité d'un conflit de plus grande intensité avec les groupes armés du Sahara occidental, tant indépendantistes que criminels ou jihadistes, sachant que les indépendantistes sahraouis du Front Polisario se sont retirés récemment de l’accord de cessez-le-feu signé avec le Maroc en 1991 et qu'ils ont annoncé une reprise des attaques armées contre les forces marocaines.

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